22/08/2008
Morts pour la France?
Face à l'indignation suscitée par la mort de 10 soldats français en Afghanistan, nulle réponse claire n'a été donnée. Le rôle naturel du soldat est de faire la guerre et cela signifie souvent mourir au combat. On ne saurait donc être surpris que des soldats meurent ainsi. Nous ne joindrons donc pas au concert d'indignation même si bien évidemment Incisif partage la douleur des familles des victimes.
Nous ne soutiendrons pas pour autant Nicolas Sarkozy et Hervé Morin: on ne peut qualifier de terroristes des afghans qui défendent l'intégrité de leur territore national. L'armée française n'a rien à faire en Afghanistan, de même qu'elle n'aurait rien eu à faire en Irak (qui aurait pu croire que son successeur ferait regretter si rapidement Chirac qui avait su résister aux sirènes bushistes?).
Ces braves soldats ne sont hélas pas morts pour la France, mais pour des intérêts financiers anglo-saxons, dont nous devrions pourtant être très éloignés. L'agression et l'occupation américaine de l'Irak comme de l'Afghanistan, a donné une légimité inouïe aux islamistes qui sans doute n'en espéraient pas tant.
La France n'a pas à participer à cette guerre: en le faisant elle s'éloigne de sa destinée naturelle que certains qualifieront de capétienne, celle qui consiste à défendre son pré carré à tout prix sans aller empiéter das celui de l'autre. Rappelons que lorsqu'elle est sortie de cette position, la France a échoué (Napoléon, conquêtes du colonialisme) et en paye généralement le prix longtemps.
Persister dans l'erreur comme le fait Sarkozy peut s'avérer sur le long terme terrible. En courant derrière les Etats-Unis, nous ne gagnons pas pour autant leur estime mais nous perdons celle du reste du monde.
Icisif
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28/07/2008
Les salaires ne doivent pas monter
Cela avait échappé à notre sagacité mais heureusement rien ne se pert sur le web:
Dans La tribune du lundi 30 juin, Bruno Segré Rédacteur en chef Finance et marché, l’exprime fort bien :
Quelques extraits :
« …Cette crise dévastatrice qui secoue depuis un peu plus d’un an maintenant la planète financière ne cesse de changer de visage…crise des subprimes… crise des liquidités… crise du système bancaire et financier dont l’ampleur est sans précédent… une crise pétrolière… une crise des matières premières… Cette dernière mue fait craindre le pire pour l’économie mondiale : le grand retour de l’inflation… »
Mais heureusement pour monsieur Segré le malheur n'est pas total car cette inflation n'est «Dieu merci, pas traduite par une hausse des salaires, et pas véritablement non plus par une montée insoutenable des revendications salariales. »
Ah cette merveilleuse mondialisation qui ne doit pas voir les salaires monter: quel bonheur!
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11/07/2008
L’Europe selon Védrine
Lu dans Présent du vendredi 11 juillet 2008.
Ancien ministre des affaires étrangères, et pas des plus mauvais, le socialiste Hubert Védrine s’est plusieurs fois manifesté comme l’un des bons connaisseurs de la situation internationale (meilleur en tout cas que le président Sarkozy). Son avis sur l’Europe après le non irlandais est intéressant.
• D’abord une phrase un peu longue, mais claire, par laquelle Védrine ratiboise définitivement l’illusion sarkozyenne :
« Le droit international est formel : un traité européen, qui est un traité international, ne peut être ratifié qu‘à l’unanimité des Etats membres, sauf si tous les Etats membres ont décidé antérieurement, à l’unanimité, que ce traité pourrait être ratifié à la majorité, ce qui n’est pas le cas pour le traité de Lisbonne. »
• Il est donc trop tard pour s’obstiner à poursuivre malgré tout le « processus de ratification », et à réclamer la polonaise, la tchèque, etc., pour un traité qui n’existe plus, un seul « non » étant suffisant pour le rejeter sans appel. La manière outrageante dont le président Sarkozy a interpellé le président polonais Lech Kaczynski est surréaliste, surtout quand il dit : « Il a signé à Bruxelles, il doit ratifier à Varsovie. » Entre Bruxelles et Varsovie est survenue la mort du traité de Lisbonne. On ne pourrait désormais lui apporter de ratifications que dans une totale illégalité : elles seraient forcément nulles.
• Là-dessus le même Hubert Védrine parle d’un désaccord désormais flagrant « entre les élites et la population européenne », puisque le refus de l’Irlande n’est pas isolé et que « tout le monde sait », dit-il, que « s’il y avait eu des référendums partout, le non l’aurait emporté ». Cette manière de considérer la classe dominante politico-médiatique comme constituant de plein droit « les élites » de l’Europe est tellement époustouflante que l’on peut se demander si Hubert Védrine n’y met pas quelque cinglante ironie. Ces prétendues « élites » ne le sont que par une odieuse supercherie démocratique, elles sont étrangères à la vie familiale, à la vie des métiers, à la vie des communes, à la vie nationale, elles ont fait carrière à l‘écart des réalités sociales, dans une mentalité artificielle, bureaucratique, blagologique. Pour comprendre à fond en quoi consiste l’escroquerie politique et morale de nos fausses « élites », rien de mieux que l’ouvrage d’Henri Charlier : Culture, Ecole, Métier, paru il y a plus de cinquante ans et toujours vérifié par le cours des choses.
• Le président Sarkozy s’est rendu compte lui aussi du divorce entre les peuples européens et la classe politico-médiatique actuellement dirigeante en Europe. Il a la bonté de nous reconnaître qu’« on ne peut pas changer les peuples ». Merci mon prince ! Mais il en conclut : « Nous [c’est-à-dire les dirigeants] nous devons donc changer… » Changer quoi ? « Changer notre façon de parler. » Il n’y voit en somme qu’un problème de « communication », à résoudre par des bavardages et autres simagrées, pitreries, acrobaties verbales à la télévision.
• Du divorce croissant entre les peuples et les gouvernants, Hubert Védrine conclut au contraire qu’il faut renoncer à la politique européenne suivie jusqu’ici, politique d’intégration (nous dirions : « fédéraliste ») qui prétendait fondre les peuples sous une seule souveraineté : cette politique « a été longtemps présentée comme la seule voie légitime, mais ce n’est plus une voie d’avenir » puisque « dès qu’ils en ont l’occasion les peuples votent contre ». Hubert Védrine semble regretter qu’il en soit ainsi (à moins qu’il ne s’agisse de sa part d’une concession rhétorique pour garder l’oreille des européistes à convaincre). Mais quoi qu’il en soit, la politique d’intégration fédéraliste n’a, selon nous, jamais été possible. Nous ne chercherons pas querelle à ceux qui en viennent à estimer seulement qu’elle ne l’est plus. Ils regrettent que cela n’ait pas marché. Nous pensions que cela ne pouvait pas marcher. En s’obstinant sur son « Lisbonne », le président Sarkozy engage sa présidence européenne dans la mauvaise voie.
JEAN MADIRAN
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02/07/2008
La nouvelle armée française
Le livre blanc de la Défense publiée par Sarkozy & co, nous apprend une chose. Pour l'ump dorénavant la France n'aura d'autres ambitions que de passer à travers les gouttes, en suivant aveuglément le maître aujourd'hui américain, demain peut-être chinois. Peu importe du moment qu'il y a un maître.
J'ai reçu deux photos qui montrent assez bien la vision de l'armée française de Sarkozy. Le choix du nanisme par une personne qui s'était fait, lors de la campagne présidentielle, le chantre du volontarisme.
Incisif
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01/07/2008
La Pologne ne ratifie pas le traité de Lisbonne
La Pologne a décidé de ne pas ratifier le traité de Lisbonne. En effet le président polonais ayant estimé que l'Irlande ayant dit non à ce traité, sa ratification s'arrêtait là. Bref ce qu'auraient du faire tous les états européens. Comme la Tchéquie (ou je sais nos européistes préfèrent république tchèque) ne semble pas très chaude, il est à espérer que ce traité diabolique soit enfin enterrée.
Il est possible que le vote négatif de l'Irlande ne soit qu'un prétexte, la traité de Nice offrant énormément d'avantages à la Pologne.
Notons que cet événement n'empêche pas le sénateur Raffarin ainsi que d'autres européistes, de dire ce matin qu'il fallait que la ratification continue. Dnas quel but, on peut se le demander.
15:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)