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20/07/2007

La tutoiement

Avant même qu'il soit élu, Sarkozy avait promis dans le but de provoquer les soixante-huitards, que les élèves ne tutoieraient plus leurs professeurs. Moi, je dois vous l'avouer, je n'ai jamais tutoyé un professeur. Mais bon ce n'est pas parce que je ne l'ai pas vu que cela n'a pas existé.
Au premier conseil de minsitres, il nous a été dit que c'était merveilleux, que tous les minsitres s'y tutoyaient, c'était fabuleux.
Je ferais remarquer que l'on tutoie en gros en deux occasions: quand on est familier avec la personne à qui on s'adresse et quand on méprise la personne à qui on s'adresse (le "Va donc, eh patate!" d'un automobiliste ne traduit pas un message d'amour fort). Je ne pense pas que l'armada de minsitres venant d'horizons divers, soit un grand rassemblement d'amis.
Kundera avait écrit dans un de ces romans (désolé je ne sais plus lequel mais c'est dans l'un des plus importants, "L'immortalité", "La plaisanterie" ou "L'insoutenable légèreté de l'être") que la civilisation du tutoiement ne serait pas celle de l'amitié mais celle du mépris.
On peut en déduire que l'on a déjà le gouvernement du mépris.

Incisif

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12/07/2007

Le "New York Times" appelle au retrait des troupes américaines en Irak

Le Monde


LEMONDE.FR | 09.07.07 | 11h19  •  

Il est temps pour les Etats-Unis de quitter l'Irak, sans plus de délai qu'il n'en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique." Dès les premières lignes de l'éditorial du New York Times du dimanche 8 juillet intitulé "Le chemin du retour", le ton est donné : l'influent quotidien avait déjà condamné la guerre, mais pour la première fois, il plaide explicitement pour le retrait des troupes américaines, dans un texte cinglant.
Le New York Times explique que "comme beaucoup d'Américains", il a longtemps rejeté cette conclusion, "attendant un signe indiquant que le président Bush essayait sérieusement de sortir les Etats-Unis de ce désastre qu'il avait créé en envahissant l'Irak sans raison valable, malgré une opposition mondiale, et sans plan pour stabiliser le pays par la suite".
Mais depuis, il est "terriblement clair que le projet de M. Bush est de rester sur place tant qu'il sera président et de laisser le fardeau à son successeur. Quelle que soit la cause qui l'a guidé, elle est perdue", écrit le journal qui prévient les Américains : l'Irak, et sa région, "pourrait être encore plus ensanglanté et chaotique après le départ" des troupes. Selon le New York Times, l'argument de George Bush consistant à dire que le retrait mènerait à une guerre civile ne tient pas car "cette guerre fait rage en ce moment même et pourrait mettre des années à s'éteindre. L'Irak pourrait se séparer en plusieurs Républiques, kurde, sunnite et chiite, et les troupes américaines ne vont pas empêcher cela d'arriver".
SE RETIRER EN MOINS DE SIX MOIS N'EST PAS "RÉALISTE"
Le quotidien appelle à une profonde discussion de la nation sur la manière de se retirer et d'affronter ce "défi", estimant qu'accomplir cela en moins de six mois n'est "probablement pas réaliste". Mais "c'est maintenant que la décision politique doit être prise et la date butoir fixée". "Ce pays doit faire des choix, conclut-il. Nous pouvons continuer à laisser M. Bush faire traîner cette guerre sans fin ni but. Ou nous pouvons insister pour que les troupes américaines se retirent aussi vite et sûrement que nous pouvons – en s'efforçant de limiter le plus possible l'extension du chaos."
Cet éditorial est la plus récente manifestation du mécontentement de l'opinion publique américaine face à la situation en Irak, après les défections annoncées ces dernières semaines des sénateurs républicains jusqu'alors fervents partisans de la guerre.
Parallèlement, le Washington Post a annoncé dimanche qu'un rapport préliminaire qui doit être remis la semaine prochaine au Congrès fustige l'incapacité du gouvernement irakien à atteindre les objectifs fixés par l'administration Bush en matière de sécurité et de développement politique.
 Le Monde.fr, avec AFP

Nous faison l'écho d'une demande qui a été peu médiatisées chez nous.

19:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/07/2007

Le retour au protectionnisme est inéluctable.

«Le retour au protectionnisme est inéluctable»
Faut-il augmenter les barrières douanières ? Interview de Jean-Luc Gréau, économiste.
recueuilli par ar Grégoire Biseau pour Libération : lundi 9 juillet 2007


Etrangement, c’est à la fois la question du débat économique la plu sulfureuse et la moins débattue : faut-il oui ou non recourir à des mesure protectionnistes pour mieux encadrer le commerce mondial ? Tentative d’explication avec l’économiste Jean-Luc Gréau


"Jean-Luc Gréau, vous êtes un des rares économistes à remettre en cause les effets du libre-échange. Pourquoi ce débat semble aujourd’hui tabou ?
-Deux raisons expliquent qu’aujourd’hui la contestation du libre-échangisme est devenue une question interdite. Il y a d’abord de la part des hommes politiques une vraie peur de se faire taxer d’extrémisme. Car, aujourd’hui, le Front National et une partie de l’extrême gauche sont les seuls partis qui se déclarent ouvertement opposés à ce système. Ensuite, il y a une pression constante du monde des affaires, et plus encore du secteur financier, à présenter ce débat comme éculé, synonyme d’un archaïsme économique.
-Il est difficile de contester que la croissance mondiale est tirée par des puissances comme la Chine et l’Inde, qui se sont intégrées dans le commerce mondial grâce au libre-échange.
-Le fait que le déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine ait augmenté de 93 % depuis le début de cette année est bien le signe que quelque chose ne va pas. Aujourd’hui, l’Union européenne exporte 100 vers la Chine et importe 300 de produits made in China. Aux Etats-Unis, ce rapport est de 1à 6. Dans nos relations avec la Chine, nous ne profitons pas des supposés bénéfices du libre-échange. C’est pour cela que le retour d’un nouveau protectionnisme est inéluctable. Le vrai risque c’est d’attendre trop longtemps que les emplois industriels en Europe aient totalement disparu.
-Mais vous risquez de stopper net le développement de ces nouvelles puissances et donc de faire plonger la croissance mondiale.
-Non. D’où provient la croissance mondiale aujourd’hui ? Un peu des Etats-Unis, mais surtout de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine. En Chine et en Inde, elle a été alimentée grâce notamment à l’élargissement du processus capitaliste, qui permet à ces pays d’élever leur niveau de compétence et de savoir-faire. Dans ce contexte, les multinationales, en investissement localement, jouent un rôle déterminant dans ce processus de développement. Il ne s’agit pas de remettre cela en question. Le problème c’est que ces nouveaux pays ont choisi un mode de développement qui privilégie la croissance de leurs exportations au détriment de l’énorme potentiel de leur demande intérieure et donc d’un certain progrès social. Je considère que la Chine mène une politique économique impérialiste, dont ni l’Europe, ni les Etats-unis, ni même l’Afrique ne bénéficient. Trois décisions majeures des autorités chinoises viennent d’illustrer cette ambition. D’abord, la création d’une société à capitaux publics pour être capable demain de construire un avion de ligne chinois concurrent de Boeing et d’Airbus. Ensuite la volonté d’utiliser une partie des immenses réserves de change de la Chine pour investir sur les marchés financiers occidentaux. Enfin la hausse de 30 % des droits de douane à l’importation de certains biens d’équipement pour protéger son industrie nationale. Et pendant ce temps, l’Europe reste inerte.
-Concrètement, quelles mesures protectionnistes préconisez-vous ?
-D’abord, il ne s’agit surtout pas d’envisager un protectionnisme à l’échelle nationale, mais au niveau de l’Union européenne. Or l’UE n’est pas cette union douanière qu’elle devrait être : aujourd’hui le total des droits de douanes ne représente que 2 % de la valeur totale des échanges. C’est trop peu. Il ne s’agit pas non plus de décider d’un tarif commun unique, quels que soient les produits et les pays. Cela n’aurait aucun sens de vouloir par exemple taxer les produits américains. Il faut retrouver les conditions d’une certaine loyauté commerciale. Il s’agit donc de cibler les produits manufacturés en provenance de pays où le différentiel de coûts de production est trop important. Ces barrières douanières seraient par ailleurs une vraie incitation pour améliorer les conditions sociales et salariales des populations ouvrières de ces pays.
-Mais à moyen terme, les coûts chinois vont augmenter et les conditions d’échange devraient donc se rééquilibrer.
-Je ne le crois pas. Les écarts salariaux sont trop importants et la Chine comme l’Inde disposent d’une immense armée de réserve de main-d’œuvre qui leur permet de maintenir une pression constante sur les salaires. D’ici à ce que cet écart soit comblé, disons peut-être dans vingt-cinq ans, l’Union Européenne sera devenue un désert industriel.
-Dans l’histoire, quand des pays ont décidé de mesures protectionnistes, cela s’est presque toujours soldé par des crises, voire des guerres.
-On a souvent accusé le protectionnisme de la crise des années 30. En réalité, la crise était là avant que les mesures protectionnistes ne soient mises en place. Quant au risque nationaliste, cela n’a pas de sens si ce genre de politique est mené à l’échelle de l’Union européenne, un immense marché de 300 millions d’habitants. En revanche, si on ne fait rien, les tentations nationalistes risquent de nous couper définitivement du reste du monde.

Incisif tient à préciser qu'il ne partage pas avec monsieur Gréau l'idée que la solution soit au niveau européen. Monsieur Gréau se trompe d'échelon en ne croyant pas à la solution nationale. Pour le reste nous partageons son analyse.

07:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

06/07/2007

Félicitations

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Incisif adresse ses plus chaleureuses félicitations à Marion Bartoli pour sa merveilleuse qualification en finale de Wimbledon. En battant la numéro un mondiale Justine Hénin, après avoir éliminé entre autres la serbe Jelena Jankovic 3ème joueuse mondiale, Marion a montré qu'elle faisait partie désormais des meilleures joueuses du monde. Puisse-t'elle faire comme Amélie Mauresmo l'an dernier et porter encore plus haut les couleurs de la France.

Incisif


Ps: Une heure après cette note, ajoutons Richard Gasquet qui lui se qualifie pour la demi-finale où il rencontrera Roger Federer numéro un mondial.

20:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

02/07/2007

Euro fort, croissance faible

Le 7 décembre dernier, pour la sixième fois en moins d'un an, la Banque Centrale Européenne (BCE) a révisé à la hausse son principal taux d'intérêt directeur, le faisant passer de 2%, en janvier dernier à 3,5% en cette fin d'année 2006. Cette décision, qui en annonce d'autres, si l'on se fie aux déclarations de Jean-Claude Trichet, le président de cette institution Francfortoise, favorise l'ascension de l'euro par rapport aux autres monnaies avec lesquelles la France commerce. La pénalisation de notre tissu économique est donc triple. Premièrement, nos exportateurs vont éprouver de grandes difficultés pour conquérir de nouveaux marchés, l'euro, leur monnaie de production étant trop chère par rapport aux marchés extérieurs. Deuxièmement, les entreprises françaises en général vont supporter une plus forte pression des importateurs qui pourront commercialiser les produits étrangers à un prix plus faible du fait de la moindre valeur de leur devise. Troisièmement, l'ensemble des emprunteurs, ménages, entreprises ou administrations vont devoir rembourser davantages de frais financiers du fait de la hausse des taux d'intérêts directeurs (les taux variables sur les emprunts en cours sont déjà repartis à la hausse et les futurs emprunts seront plus chers).

Pourquoi la BCE a-t-elle pris une décision aussi négative pour notre croissance, alors que lorsque les taux d'intérêts étaient encore très bas, elle se portait particulièrement bien (la progression de notre PIB était jusqu'en juin dernier supérieur à la moyenne de la zone euro, depuis nous sommes pratiquement la lanterne rouge de cette zone qui n'est pourtant pas réputée pour son dynamisme compte tenu de ses nombreux handicaps dont les critères de la monnaie unique sont responsables) ? La principale explication provient du caractère européen de la décision de la BCE ! Pouvons nous attendre une autre décision d'une organisation qui a la vocation "d'avaler" tout le continent en commençant par la Slovénie le premier janvier prochain ? Lorsque madame Royal, ou monssieur Sarkosy dénoncent la force de l'euro ils cherchent simplement a créer un bouc-émissaire de leurs propres incapacités à résoudre les problèmes de la France lorsqu'ils se succèdent dans les différents gouvernements de la France depuis plus de trois décennies. Non seulement la Banque Centrale Européenne a pour ambition d'affirmer la présence d'un euro fort sur la scéne mondiale mais en plus elle raisonne à une échelle ... européenne ! N'en déplaise aux candidats qui pensent que les attaques contre l'institution des rives du Main suffiront à redresser notre situation économique, la véritable "rupture tranquille" pour "établir un ordre juste" sur le plan économique passera par un divorce de la France avec la zone euro!

La BCE a pour principal objectif de lutter contre l'inflation. Mais cette mission ne s'applique pas à l'économie française mais à l'ensemble de la zone, 12 pays aujourd'hui, 13 demain. En France, la hausse des prix depuis quelques mois est à peine de 1,8% en moyenne annuelle. C'est un niveau proche de la déflation. Si nous prenons en compte que les produits industriels (portables, téléviseurs, ordinateurs, GPS, etc. ...) sont en constantes mutations et que la valeur des innovations qu'ils contiennent devraient comprendre au moins 2 points d'augmentation des prix pour intégrer toutes ces capacités. Mais au niveau de l'ensemble de la zone, le choc pétrolier déclenché en 2003 par la guerre en Irak et la forte croissance qui touche certaines parties de l'euroland se traduit par des risques de reprise de l'inflation. Pour tuer, cette hydre qui sans cesse réaparaît, la BCE utilise la seule arme à sa disposition, l'augmentation des taux directeurs. Pour les économies en pleine croissance où les prix et les salaires augmentent, les conséquences sont négligeables, la hausse des rémunérations dépassant les surcoûts financiers dus à l'augmentation des taux directeurs. La France économique, handicapée par un système clientéliste qui encourrage la stratégie du court terme sera donc fréquement pénalisée. Son manque de croissance ne pourra pas se redresser, les taux d'intérêts élevés décidés par la BCE l'empéchant de se désendetter et d'investir pour rattraper ses partenaires européens.

Pour échapper à cette situation deux solutions peuvent être évoquées. Premièrement : espérer que la BCE change de politique ! En 1883, l'année de la mort de Karl Marx, John Maynard Keynes naquit, depuis les économistes considèrent que lorsque Marx est mort Keynes est né et avec lui une véritable alternative à la pensée marxiste qui dénonçait les dangers d'un libéralisme économique sans frein. Le 21 novembre 2006, Milton Friedman est décédé en Californie et le 10 décembre dernier le général Pinochet est mort à Santiago. Avec ces deux décés, les "deux papes du monétarisme" sont ajourd'hui avec Marx en enfer. Le monétarisme a servi à la rédaction du traité de Maastricht et à la définition des objectifs économiques assignés à la BCE : lutter contre l'inflation sans se préoccuper du chômage et de la croissance. La mort de ces dogmatiques de la lutte contre la hausse de prix devrait provoquer la naissance d'une nouvelle voie écnomique pour résoudre les difficultés que provoque aujourd'hui près de 40 ans d'application de cette forme de politique économique. Toute l'histoire de la pensée économique se carctérise en effet par cette alternance de doctrines qui s'épuisent après une cinquantaine d'année de domination.

En attendant cette révolution dans le monde des penseurs économiques, une autre solution plus radicale et surtout plus rapide est possible : que la France sorte de l'euro et retrouve le Franc, la monnaie fondée par Jean II le Bon en 1360 !

Henri Letigre

21:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)