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23/07/2007

La mort du drapeau

A l'issue du 14 juillet, le drapeau européen a été posé (à défaut de hissé) sur les bâtiments du quai d'Orsay. Il y restera en permanence. Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire aux Affaires européennes, a recommandé aux autres ministères de faire de même.
Un pas de plus vers l'abîme. Puissons nous toucher le fond avant d'être endormis.

Incisif

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22/07/2007

La guerre de l'anchois

Faisant fi des intérêts français, la commission européenne a décidé d'interdire aux pêcheurs français de pêcher l'anchois dans le golfe de Gascogne. Au nom de la défense de cette ressource. Mais sans remettre en cause le droit de pêche des Espagnols dans cette zone. C'est d'ailleurs à la demande des pêcheurs espagnols que la commission de Bruxelles a pris cette décision.
Et le gouvernement français, que fait-il? Le ministre de la pêche et de l'agriculture Michel Barnier, après avoir promis une défense intransigeante des pêcheurs bretons et vendéens, rend les armes. Les professionnels français devront se satisfaire d'un plan de soutien global de 15 millions d'euros. Cependant, beaucoup d'entre eux devront désarmer leur bateau et renoncer à leur métier.
Greenpeace, tout en se félicitant de la décision de Bruxelles, reconnaît qu'elle aura des "impacts sociaux-économiques colossaux". Mais Greenpeace ne s'en offusque pas.
"L'Europe nous a condamnés", a déclaré un porte-parole des marins-pêcheurs de La Turballe.
Avec ou sans "traité simplifié", l'Union européenne dicte ses conditions aux Français. Il ne suffit pas de faire savoir notre mécontentement à Barnier; c'est à Bruxelles qu'il faut faire le ménage!
Incisif pense qu'il est inadmissible que des personnes qui n'aient aucun compte à rendre à personne, isolées dans leurs tours d'ivoire, ruine des pêcheurs (entre autres) par des décisiosn iniques.
Signalons aussi que les pêcheurs espagnols acceptent l'arrêt... parce qu'ils ont des équipements permettant de diversifier leur activité (Merlu, bar, sole, dorade etc, etc... ), alors que les pêcheurs français non. Pour un pécheur français, c'est l'anchois ou le chômage. L'UE aimerait d'ailleurs que l'ensemble des flottes de pêche soient ainsi flexibles, oubliant les métiers de tradition.
L'UE, qui au départ n'était crée que pour mettre en place un marché commun (et s'appelait alors CEE), est devenue une entité autoritaire, supranationale. L'UEe veut uniformiser les Nations européennes; et les ordres liberticides se multiplient depuis une dizaine d'année, tendant à chaque fois supprimer les particularités et cultures nationales (le vin, le fromage français sont en danger!!).

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20/07/2007

La tutoiement

Avant même qu'il soit élu, Sarkozy avait promis dans le but de provoquer les soixante-huitards, que les élèves ne tutoieraient plus leurs professeurs. Moi, je dois vous l'avouer, je n'ai jamais tutoyé un professeur. Mais bon ce n'est pas parce que je ne l'ai pas vu que cela n'a pas existé.
Au premier conseil de minsitres, il nous a été dit que c'était merveilleux, que tous les minsitres s'y tutoyaient, c'était fabuleux.
Je ferais remarquer que l'on tutoie en gros en deux occasions: quand on est familier avec la personne à qui on s'adresse et quand on méprise la personne à qui on s'adresse (le "Va donc, eh patate!" d'un automobiliste ne traduit pas un message d'amour fort). Je ne pense pas que l'armada de minsitres venant d'horizons divers, soit un grand rassemblement d'amis.
Kundera avait écrit dans un de ces romans (désolé je ne sais plus lequel mais c'est dans l'un des plus importants, "L'immortalité", "La plaisanterie" ou "L'insoutenable légèreté de l'être") que la civilisation du tutoiement ne serait pas celle de l'amitié mais celle du mépris.
On peut en déduire que l'on a déjà le gouvernement du mépris.

Incisif

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12/07/2007

Le "New York Times" appelle au retrait des troupes américaines en Irak

Le Monde


LEMONDE.FR | 09.07.07 | 11h19  •  

Il est temps pour les Etats-Unis de quitter l'Irak, sans plus de délai qu'il n'en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique." Dès les premières lignes de l'éditorial du New York Times du dimanche 8 juillet intitulé "Le chemin du retour", le ton est donné : l'influent quotidien avait déjà condamné la guerre, mais pour la première fois, il plaide explicitement pour le retrait des troupes américaines, dans un texte cinglant.
Le New York Times explique que "comme beaucoup d'Américains", il a longtemps rejeté cette conclusion, "attendant un signe indiquant que le président Bush essayait sérieusement de sortir les Etats-Unis de ce désastre qu'il avait créé en envahissant l'Irak sans raison valable, malgré une opposition mondiale, et sans plan pour stabiliser le pays par la suite".
Mais depuis, il est "terriblement clair que le projet de M. Bush est de rester sur place tant qu'il sera président et de laisser le fardeau à son successeur. Quelle que soit la cause qui l'a guidé, elle est perdue", écrit le journal qui prévient les Américains : l'Irak, et sa région, "pourrait être encore plus ensanglanté et chaotique après le départ" des troupes. Selon le New York Times, l'argument de George Bush consistant à dire que le retrait mènerait à une guerre civile ne tient pas car "cette guerre fait rage en ce moment même et pourrait mettre des années à s'éteindre. L'Irak pourrait se séparer en plusieurs Républiques, kurde, sunnite et chiite, et les troupes américaines ne vont pas empêcher cela d'arriver".
SE RETIRER EN MOINS DE SIX MOIS N'EST PAS "RÉALISTE"
Le quotidien appelle à une profonde discussion de la nation sur la manière de se retirer et d'affronter ce "défi", estimant qu'accomplir cela en moins de six mois n'est "probablement pas réaliste". Mais "c'est maintenant que la décision politique doit être prise et la date butoir fixée". "Ce pays doit faire des choix, conclut-il. Nous pouvons continuer à laisser M. Bush faire traîner cette guerre sans fin ni but. Ou nous pouvons insister pour que les troupes américaines se retirent aussi vite et sûrement que nous pouvons – en s'efforçant de limiter le plus possible l'extension du chaos."
Cet éditorial est la plus récente manifestation du mécontentement de l'opinion publique américaine face à la situation en Irak, après les défections annoncées ces dernières semaines des sénateurs républicains jusqu'alors fervents partisans de la guerre.
Parallèlement, le Washington Post a annoncé dimanche qu'un rapport préliminaire qui doit être remis la semaine prochaine au Congrès fustige l'incapacité du gouvernement irakien à atteindre les objectifs fixés par l'administration Bush en matière de sécurité et de développement politique.
 Le Monde.fr, avec AFP

Nous faison l'écho d'une demande qui a été peu médiatisées chez nous.

19:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

10/07/2007

Le retour au protectionnisme est inéluctable.

«Le retour au protectionnisme est inéluctable»
Faut-il augmenter les barrières douanières ? Interview de Jean-Luc Gréau, économiste.
recueuilli par ar Grégoire Biseau pour Libération : lundi 9 juillet 2007


Etrangement, c’est à la fois la question du débat économique la plu sulfureuse et la moins débattue : faut-il oui ou non recourir à des mesure protectionnistes pour mieux encadrer le commerce mondial ? Tentative d’explication avec l’économiste Jean-Luc Gréau


"Jean-Luc Gréau, vous êtes un des rares économistes à remettre en cause les effets du libre-échange. Pourquoi ce débat semble aujourd’hui tabou ?
-Deux raisons expliquent qu’aujourd’hui la contestation du libre-échangisme est devenue une question interdite. Il y a d’abord de la part des hommes politiques une vraie peur de se faire taxer d’extrémisme. Car, aujourd’hui, le Front National et une partie de l’extrême gauche sont les seuls partis qui se déclarent ouvertement opposés à ce système. Ensuite, il y a une pression constante du monde des affaires, et plus encore du secteur financier, à présenter ce débat comme éculé, synonyme d’un archaïsme économique.
-Il est difficile de contester que la croissance mondiale est tirée par des puissances comme la Chine et l’Inde, qui se sont intégrées dans le commerce mondial grâce au libre-échange.
-Le fait que le déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine ait augmenté de 93 % depuis le début de cette année est bien le signe que quelque chose ne va pas. Aujourd’hui, l’Union européenne exporte 100 vers la Chine et importe 300 de produits made in China. Aux Etats-Unis, ce rapport est de 1à 6. Dans nos relations avec la Chine, nous ne profitons pas des supposés bénéfices du libre-échange. C’est pour cela que le retour d’un nouveau protectionnisme est inéluctable. Le vrai risque c’est d’attendre trop longtemps que les emplois industriels en Europe aient totalement disparu.
-Mais vous risquez de stopper net le développement de ces nouvelles puissances et donc de faire plonger la croissance mondiale.
-Non. D’où provient la croissance mondiale aujourd’hui ? Un peu des Etats-Unis, mais surtout de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine. En Chine et en Inde, elle a été alimentée grâce notamment à l’élargissement du processus capitaliste, qui permet à ces pays d’élever leur niveau de compétence et de savoir-faire. Dans ce contexte, les multinationales, en investissement localement, jouent un rôle déterminant dans ce processus de développement. Il ne s’agit pas de remettre cela en question. Le problème c’est que ces nouveaux pays ont choisi un mode de développement qui privilégie la croissance de leurs exportations au détriment de l’énorme potentiel de leur demande intérieure et donc d’un certain progrès social. Je considère que la Chine mène une politique économique impérialiste, dont ni l’Europe, ni les Etats-unis, ni même l’Afrique ne bénéficient. Trois décisions majeures des autorités chinoises viennent d’illustrer cette ambition. D’abord, la création d’une société à capitaux publics pour être capable demain de construire un avion de ligne chinois concurrent de Boeing et d’Airbus. Ensuite la volonté d’utiliser une partie des immenses réserves de change de la Chine pour investir sur les marchés financiers occidentaux. Enfin la hausse de 30 % des droits de douane à l’importation de certains biens d’équipement pour protéger son industrie nationale. Et pendant ce temps, l’Europe reste inerte.
-Concrètement, quelles mesures protectionnistes préconisez-vous ?
-D’abord, il ne s’agit surtout pas d’envisager un protectionnisme à l’échelle nationale, mais au niveau de l’Union européenne. Or l’UE n’est pas cette union douanière qu’elle devrait être : aujourd’hui le total des droits de douanes ne représente que 2 % de la valeur totale des échanges. C’est trop peu. Il ne s’agit pas non plus de décider d’un tarif commun unique, quels que soient les produits et les pays. Cela n’aurait aucun sens de vouloir par exemple taxer les produits américains. Il faut retrouver les conditions d’une certaine loyauté commerciale. Il s’agit donc de cibler les produits manufacturés en provenance de pays où le différentiel de coûts de production est trop important. Ces barrières douanières seraient par ailleurs une vraie incitation pour améliorer les conditions sociales et salariales des populations ouvrières de ces pays.
-Mais à moyen terme, les coûts chinois vont augmenter et les conditions d’échange devraient donc se rééquilibrer.
-Je ne le crois pas. Les écarts salariaux sont trop importants et la Chine comme l’Inde disposent d’une immense armée de réserve de main-d’œuvre qui leur permet de maintenir une pression constante sur les salaires. D’ici à ce que cet écart soit comblé, disons peut-être dans vingt-cinq ans, l’Union Européenne sera devenue un désert industriel.
-Dans l’histoire, quand des pays ont décidé de mesures protectionnistes, cela s’est presque toujours soldé par des crises, voire des guerres.
-On a souvent accusé le protectionnisme de la crise des années 30. En réalité, la crise était là avant que les mesures protectionnistes ne soient mises en place. Quant au risque nationaliste, cela n’a pas de sens si ce genre de politique est mené à l’échelle de l’Union européenne, un immense marché de 300 millions d’habitants. En revanche, si on ne fait rien, les tentations nationalistes risquent de nous couper définitivement du reste du monde.

Incisif tient à préciser qu'il ne partage pas avec monsieur Gréau l'idée que la solution soit au niveau européen. Monsieur Gréau se trompe d'échelon en ne croyant pas à la solution nationale. Pour le reste nous partageons son analyse.

07:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)