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27/07/2007

Giscard dégaine contre le nouveau traité européen

Reuters.

L'ancien président, qui avait préparé la Constitution, juge que le nouveau texte en projet, qualifié de «curieux», risque d'être «impossible à comprendre»
Par A.V. et AFP
LIBERATION.FR : mardi 17 juillet 2007

VGE, le papy flingueur. L’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing pleure son ancien bébé. Mardi à Bruxelles, il a regretté que le projet de nouveau traité pour l’UE, s’il préserve bien la «substance» de la Constitution, soit encore plus «impossible à comprendre» pour les citoyens européens, a estimé l’ancien président de la Convention européenne qui avait préparé le texte de la Constitution.
Si le mandat donné par les chefs d’Etat et de gouvernement à la Conférence intergouvernementale (CIG) qui doit rédigé le nouveau traité est respecté, «la forme aura été modifiée, ce qui était difficile à comprendre sera devenu impossible à comprendre», a-t-il dit, reconnaissant au passage que le texte originel était déjà compliqué à saisir.
Il a souligné en particulier qu’avec ce nouveau traité dit «modificateur», qui modifiera les traités existants et sera d’une «longueur supérieure» à la Constitution, «l’espoir de simplification ne sera pas réalisé». Il a appelé la CIG, qui sera lancée lundi prochain, à «ne pas s’écarter du mandat sous l’effet de manœuvres ou de combats d’arrière garde» et à reprendre «scrupuleusement» les articles de la Constitution quand aucune modification n’est prévue par ce mandat. L’ancien président français regrette que, «malheureusement, l’inspiration européenne de ce mandat (soit) en retrait», dénonçant notamment l’abandon du terme de Constitution par ce «texte curieux». «Le texte va jusqu’à affronter le ridicule en indiquant que les traités ne contiendront aucun article mentionnant les symboles de l’UE, tels que le drapeau, l’hymne ou la devise. Adieu le drapeau bleu et ses étoiles, adieu le malheureux Beethoven!», a-t-il dénoncé.
Dénonçant la «primauté» prise par la «communication» dans cette histoire, il a jugé que ces modifications «limitées» par rapport à la Constitution avaient cherchaient à «en effacer l’image, sans doute pour en faciliter l’approbation, ici ou là».
Devant la commission des Affaires constitutionnelles du Parlement européen, il a tempéré ses critiques: «La substance sera préservée et c’est cette substance qui donnera ses meilleures chances à la poursuite de l’union de plus en plus étroite de l’Europe.»



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12:40 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

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