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05/07/2007

Sortir de L'euro partie 2

Aujourd'hui, réponse à la question "Le franc ne peut pas lutter avec le dollar, alors que l'euro le peut. N'est-il donc pas dangereux de quitter la zone euro?" Cette interrogation pose en filigrane la question de la puissance. Elle part du présupposé que plus une monnaie est attachée à un territoire vaste et peuplé, plus elle est forte au niveau international. Il faut rassurer les personnes inquiètes à ce sujet. Ce raisonnement n'a en effet aucun sens en matière monétaire. Pourquoi? Tout d'abord parce que la force d'une monnaie ne réside pas dans la taille du pays où elle a cours légal. Elle se juge bien plus à sa capacité ou non à servir les intérêts économiques de ce pays. Pour savoir si c'est le cas, il est inutile de regarder la taille du pays, mais il faut s'intéresser à sa valeur et aux taux d'intérêt qui lui sont liés. Ainsi, le franc suisse est attaché à un petit pays mais il répond beaucoup mieux aux intérêts de la Suisse que l'euro ne le fait pour la zone euro et pour la France. Il n'est en effet par essence pas possible d'adapter finement la valeur de la monnaie unique aux intérêts de chacun des pays qui l'ont adoptée. Il y aura toujours des perdants et des gagnants. Force est de constater que depuis des années, la France est du côté des perdants, souffrant d'un euro surévalué et de taux d'intérêt trop souvent revus à la hausse. Elle n'est cependant pas en mesure de faire valoir ses intérêts auprès d'une Banque Centrale de Francfort jalouse de son indépendance absolue. Pour cette raison, un franc bien piloté est bien plus profitable pour la France qu'un euro mal géré, quelle que puisse être la différence de poids entre les deux monnaies. Il faut par ailleurs bien avoir en tête que l'euro ne s'est jamais imposé comme une grande monnaie internationale comparable au dollar, contrairement à ce que ses partisans nous avaient promis. Au niveau des transactions internationales, la monnaie unique représente en effet moins que la somme des anciennes monnaies nationales. Il n'y a donc pas eu création de valeurs avec l'euro, mais plutôt destruction. L'argument de la grande monnaie synonyme de puissance, opposé au retour du franc n'a donc aucun fondement. Merci de nous aider à le dénoncer. Source http://sortirdeleuro.over-blog.com/

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03/07/2007

Sortir de L’Euro

SORTIR DE L'EURO entame la rédaction d'une série de fiches qui visent à répondre aux questions les plus fréquemment posées sur l'éventualité d'un abandon de la monnaie unique. 
Aujourd'hui, réponse à la question "Si la France quitte l'euro, ne risque-t-elle pas d'être complètement isolée en Europe ?" Cette interrogation, entretenue par les médias et les partisans de la monnaie unique, est légitime. Beaucoup en effet ont bien compris les méfaits de l'euro, mais n'osent pas tirer jusqu'au bout les conclusions de leur réflexion, de crainte d'un isolement dévastateur de notre pays en Europe.
Il faut les rassurer.
Pour quelles raisons ?
D'abord parce que l'union européeenne sans la France n'existe pas et ne peut pas exister. La France est en effet le 2ème pays le plus peuplé du continent (et le premier dans 25 ans), elle est aussi le plus étendu et elle occupe une place absolument centrale dans la géographie européenne. D'un strict point de vue monétaire, la part pondérée du franc dans l'euro s'élève à 25%. La sortie de la France de la zone euro ne se traduirait donc pas par autre chose qu'une disparition pure et simple de cette zone. Les économistes en sont bien conscients, et tout dirigeant politique de bonne foi ne peut que l'admettre.
Par ailleurs, une sortie de la France de l'euro ne se ferait pas d'un coup, du jour au lendemain, à la surprise générale. Elle aura nécessairement été précédée d'une phase de plusieurs mois de discussions et de négociations, qui aura permis l'anticipation par l'ensemble des acteurs européens d'une possibilité que la France abandonne la monnaie unique. En économie, l'anticipation est fondamentale. Un événement anticipé n'en est plus un. Il n'y a donc pas à craindre une réaction brutale et imprévue des marchés par exemple.
Il faut également bien se rendre compte que les pays de l'Union européenne qui n'ont pas fait le choix de l'euro ne sont en rien isolés. Outre le fait que leurs économies se portent mieux que les nôtres, le Royaume-Uni, le Danemark ou la Suède obtiennent très souvent gain de cause à Bruxelles et ne sont pas considérés comme des parias. C'est mentir ou méconnaître profondément le fonctionnement de l'Europe que d'affirmer le contraire.
Enfin, une sortie programmée de la France de l'euro libérerait très vraisemblablement d'autres pays qui eux-aussi ont intérêt et souhaiteraient abandonner la monnaie unique. Une France annonçant sa volonté de retrouver une monnaie nationale verrait très certainement des pays comme l'Italie ou même l'Allemagne lui emboîter le pas. Il ne faut pas croire que seul notre pays a des problèmes avec l'euro. Le débat est même souvent plus libre et plus avancé ailleurs, notamment dans les deux pays cités précédemment.
Pour toutes ces raisons, il n'y a donc pas lieu de craindre l'apocalypse en cas d'abandon de la monnaie européenne...Un choix politique assumé et clair vaut de toute façon toujours mieux qu'une crise subie et provoquée par l'incapacité de prendre les décisions qui s'imposent en temps et en heure.


Source : http://sortirdeleuro.over-blog.com/

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26/06/2007

"Ce que contient la Constitution européenne remaquillée

une analyse de Paul-Marie Coûteaux

Courte relation d'une supercherie

Bon connaisseur du débat institutionnel européen, M. Bourlange s'émerveillait ce 24 juin sur France Culture ("l'Esprit public ") du " traité modificatif "adopté la veille, aux petites heures bruxelloises: "Toute la Constitution est là ! Il n'y manque rien!". Un titre du Monde (24 et 25 juin) l'exprime de façon explicite: "Les symboles disparaissent, le fond reste". Nous sommes bien en face d'une Constitution-bis; comme je l'annonçais le 22 par un communiqué diffusé par l'AFP, "quelques jours après la fin du cycle électoral privant les Français de toute expression nationale avant des années, le sommet n'a d'autre but que de reprendre le texte rejeté, en le remaquillant pour éviter un nouveau référendum".
Je mets les Français en garde: nous ne devons pas nous laisser abuser par les malicieuses déclarations des partisans les plus acharnés de la supranationalité qui font mine de regretter la Constitution, ni par une presse qui, largement dupe du maquillage, parle à tue tête de victoire diplomatique de M. Sarkozy, comme si la France qui a dit Non sortait victorieuse de l'épreuve: en réalité les nonistes sont refaits, ce que montre toute étude précise dudit "compromis " et de ses cinq points-clefs:

1-Personnalité juridique accordée à l'Union: c'était le point cardinal glissé dans le texte Giscard, celui qui permettait de parler de Constitution, puisqu'il crée un nouvel Etat, qui peut désormais être reconnu comme tel sur la scène internationale; il est repris tout aussi discrètement, mais tel quel, dans le traité dit "modificatif".

2-Présidence stable de l'Union: si ce traité était ratifié, l'Union se trouverait aussitôt placée sous l'autorité d'un Président, réputé "stable" en raison d'un mandat allongé (de six mois à 2 ans et demi, et vraisemblabement porté ensuite à 5 ans comme le mandat parlementaire européen. Surtout, ce Président est désormais indépendant de tout Etat -alors qu'il était auparavant un chef de gouvernement en exercice; il sera donc doté d'une autorité propre, ainsi que d'un secrétariat, puis d'un cabinet, etc.. gageons que cet instrument supranational d'autant plus efficace qu'il sera incarné…

3- Haut Représentant pour la politique étrangère: comme l'a avoué imprudemment Nicolas Sarkozy lors de son allocution télévisée du 20 juin, c'est un "ministre des relations extérieures sans le nom" (pour ne pas choquer les Anglais); mais, à l'instar du texte Giscard, il sera vice-président de la Commission, ce qui lui donnera un grand poids auprès des autres Commissaires, et sera doté d'un "service diplomatique"-en clair d'ambassades, les quelque 120 actuels bureaux de l'Union dans les capitales étrangères étant débaptisées et étoffés, leurs agents bénéficiant, (grâce à la personnalité juridique) d'immunités et privilèges diplomatiques. A terme, lorsque ce super-ministère aura pris son allure et son poids, les ministères nationaux seront marginalisés, ce que symbolise parfaitement la délocalisation du Quai d'Orsay annoncé par M. Kouchner. Quand à la référence à l'OTAN, elle peut disparaître puisque le nouveau texte renvoie explicitement au traité de Maëstricht, dont le titre V fixait que "Les Etats veillent à la conformité de leurs politiques nationales avec les positions communes " (art. J-2), et précisait que celles-ci devaient être compatibles avec "les cadres de l'OTAN ". A la politique étrangère commune, il manquait un instrument: le voici.

4-Décisions à la majorité qualifiée. Quel que soit le mode d'adoption (système de Nice ou système appliqué à partir de 2014), le nombre d'affaires qui échappent à l'unanimité, déjà important (ce sont toutes les affaires communautaires, la politique agricole, commerciale, douanière et, surtout, industrielle-dite "de concurrenc ", où la commission est pleinement compétente-s'élargit à quarante nouveaux domaines, d'ordre économique (marché intérieur, énergie, recherche, politique sociale "partagée" avec les Etats) mais aussi d'ordre régalien (coopération judiciaire en matière pénale et coopération policière, porte ouverte à une "police fédérale") en sorte que la compétence de l'Union concerne désormais presque tous les domaines de la décision et de la responsabilité politique -manquent encore la culture, l'éducation… Schéma fédéral classique, d'autant que le compromis de Luxembourg qui permet à un Etat d'invoquer ses intérêts vitaux, et dont le candidat Sarkozy avait fait grand cas au cours de sa campagne, n'apparaît plus: une décision adoptée à la majorité qualifiée s'appliquera dans tous les cas, et même un Etat qui n'y est pas favorable devra le mettre en œuvre, sous peine de sanctions.

5- Charte des droits fondamentaux. Elle s'applique désormais de droit (sauf pour la Grande-Bretagne, qui jouit d'une dérogation générale); non reprise in extenso, elle fait l'objet d'une référence, ce qui en droit revient au même -d'autant que le droit est ici interprété par la très supranationale Cour de Luxembourg. Ses dispositions justifient les critiques que nous avions développées en 2005: comment admettre par exemple le droit pour tout citoyen de saisir la Cour européenne des Droits de l'Homme aux fins de condamner un Etat pour non respect de principes très généraux? Tel celui de l'égalité, qui inspire déjà la reconnaissance de l'homoparentalité ou du mariage homosexuel, ou celui de la liberté religieuse contre un Etat appliquant une législation laïque-loi sur le voile à l'école par exemple, mais les cas sont multiples.
Il n'est bien entendu pas question d'accepter un tel traité; contrairement à ce que prétend une propagande fort bien orchestrée, les concessions aux souverainistes n'en sont pas. Certes, ne figurent plus les symboles de l'Union, drapeau, hymne et devise; mais ils ont déjà été adoptés en Conseil et continueront à sévir sans qu'il ait été besoin de les rappeler. Il en va ainsi de l'ancien art. 6 du texte Giscard posant la supériorité de la norme européenne sur la loi nationale. Si celle-ci ne figure plus dans le traité, il y est cependant renvoyé explicitement dans une déclaration additionnelle, qui elle-même rappelle la jurisprudence de la Cour de Justice européenne, ce qui revient au même. D'ores et déjà, outre les juges de Luxembourg, toutes les juridictions françaises adoptent depuis des lunes les normes européennes, écartant lois nationales, principes et dispositions constitutionnelles chaque fois qu'ils entrent en contradiction avec la loi européenne. De même, c'est une escroquerie intellectuelle de prétendre, comme le fait M. Sarkozy, que le principe de "concurrence libre et non faussée" a disparu du traité, puisque celui-ci renvoie à un protocole additionnel qui le proclame, et le présente même comme un "instrument politique majeur "au service des objectifs du nouveau traité-la gauche semble n'y voir que du feu.
Habiletés qui sont autant d'escroqueries morales, la pire étant de nommer traité simplifié un texte qui crée juridiquement un Etat et lui attribue de nombreuses compétences: il s'agit bien d'une Constitution, moins ronflante que le texte Giscard, mais d'autant plus habile.
Il y a deux ans, les supranationaux étaient décontenancés par le double Non français et hollandais; nous savions qu'ils chercheraient une parade. Elle fut simple et terrible: le problème essentiel venant de la France, c'est elle et ses Français qu'il fallait circonvenir; pour les oligarchies européennes, il aura suffi d'attendre l'élection présidentielle et de trouver un homme assez rusé pour s'imposer (avec leur aide, abondamment fournie par le système médiatique) et capable, une fois doté d'une fraîche légitimité d'annihiler en leur nom le Non des Français: la supercherie a parfaitement fonctionné. Restait à faire quelques concessions aux récalcitrants: un plus long délai pour la consultation des parlements nationaux, à la demande des Pays-Bas (et de partis danois); la prolongation pendant dix ans d'un système de pondération des voix qui avantage beaucoup une Pologne qui, elle, s'est bien battue-essuyant des quolibets innombrables: on moqua une phrase de son Président rappelant que, sans l'agression allemande de 1939, la Pologne aurait aujourd'hui quelque vingt millions d'habitants supplémentaires: un pays qui en détruit un autre peut-il, soixante ans plus tard, arguer de sa faiblesse pour le faire taire? Il est vrai que l'habitude est désormais prise de tourner en dérision tout pays qui prétendra s'affirmer...
Il y a quelque chose d'insupportable dans l'actuelle fanfaronnade de M. Sarkozy assurant que "en un mois et demi, il s'est passé plus de choses qu'en deux ans", ce qui est vrai : il s'est passé ceci que la France a été trahie par un ensorceleur qu'elle a pour son malheur placé à sa tête et qui peut désormais parler en son nom. Ceux qui, en votant pour M. Sarkozy ont permis cette supercherie portent une lourde responsabilité devant notre histoire.

J'appelle solennellement tous les Français qui ont dit Non à déjouer les propagandes -d'abord pour eux-mêmes; je les appelle à étudier de près les informations qui filtreront de la prochaine Conférence intergouvernementale et le texte définitif signé à la fin de cette année ; je les appelle à se mobiliser pour exiger que sa ratification soit soumise à référendum; je les appelle à exiger pour la France un statut à tout le moins comparable à celui de la Grande-Bretagne, et des protections pour les droits, les principes et les intérêts de la France et des Français -et d'abord le respect de la démocratie, c'est à dire de la souveraineté populaire, dont on ne voit que trop qu'elle disparaît avec la souveraineté nationale; je les appelle à agir sur les partis ou les solidarités diverses qui peuvent permettre de faire barrage à cette ignominie lors du Congrès qui devra modifier une nouvelle fois notre Constitution; je les appelle à manifester désormais les troisièmes vendredis de chaque mois, à compter du 19 octobre, quelles que soient leurs opinions ou leurs inclinations, pourvu qu'ils soient attachés à la survie de la France comme Nation libre parmi les Nations du monde.

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24/06/2007

L'Europe contre les peuples

Je vous livre le texte de Nicolas Dupont-Aignan au sujet du nouveau traité européen.

"L’accord des 27 dirigeants ce matin à l’aube est un mauvais coup contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

On assiste à la revanche des fédéralistes européens qui n’avaient pas supporté les NON français et hollandais à la Constitution européenne. Une revanche minutieusement préméditée puisque cette fois-ci tout est fait pour éviter de consulter les peuples. La ficelle est un peu grosse mais la manœuvre est habile.

Tout d’abord les dirigeants européens ont joué la crise pour faire croire à l’opinion que la panne d’Europe était la conséquence des refus français et hollandais alors qu’elle en était au contraire la cause. Ensuite ils ont minoré l’impact du traité le faisant passer pour un simple compromis entre les pays qui ont voté la Constitution et ceux qui l’ont refusé. Enfin, ils en déduisent que cela ne sert donc à rien de consulter les peuples et que les parlements feront bien l’affaire.

La réalité est bien évidemment tout autre. Le traité dit simplifié est une Constitution bis. Il reprend le cœur institutionnel du texte de 2005 qui consacrait l’Europe supranationale.

l’extension du domaine du vote à la majorité qualifiée supprime le droit de veto dans des secteurs clefs (immigration, négociations commerciales, sécurité intérieure etc…) C’est pour la France une catastrophe puisqu’elle est minoritaire dans une Europe à 27. La position de Nicolas Sarkozy est à cet égard incompréhensible. Comment peut-il la veille à Paris menacer les négociations commerciales à l’OMC d’un veto français alors qu’il s’en prive pour toujours le lendemain à Bruxelles ?
la personnalité juridique unique de l’Union et l’intégration de la charte des droits fondamentaux par une référence au traité affirme le super Etat européen (la Grande Bretagne a obtenu une exception)
la règle de la double majorité est acceptée (même si elle ne s’appliquera qu’en 2014 – 2017) et déséquilibre le couple franco allemand plaçant l’Allemagne en position de force au cœur de toutes les majorités.
Les différences entre le nouveau traité et l’ancienne constitution sont superficielles. Le France se targue d’avoir obtenu des avancées. Dans l’article sur les objectifs de l’Union, Nicolas Sarkozy a obtenu de supprimer la référence à la concurrence « libre et non faussée » mais ce principe est maintenu dans les traités existants !

Le Ministre des affaires étrangères perd son titre mais garde ses compétences. Il y a certes un protocole sur les services publics mais comment les sauvera-ton quand on sera mis en minorité au Conseil européen ?

En vérité, la supercherie est bien là. Pour endormir les Français on a supprimé le paquet cadeau et les rubans mais on a gardé le même produit. L’adoption de ce Traite représenterait un pas décisif vers la supranationalité. Cela conduirait un peu plus à la dépossession des peuples de leur souveraineté démocratique. Malgré leur refus ils pourraient en effet se voir appliqué dans de multiples domaines les dispositions législatives.

Pour la France, au modèle social et républicain minoritaire dans l’Europe à 27 cela signifierait la condamnation à mort de son exception et la fin de son indépendance. On ne peut pas comme vient de le faire Nicolas Sarkozy d’un côté se faire élire sur le refus de la pensée unique, la baisse de l’euro, une nouvelle protection aux frontières, et de l’autre côté accepter à Bruxelles les mécanismes des décisions supranationaux qui, nous mettant en minorité, empêcheraient la France de se redresser.

C’est pourquoi, tous ceux qui croient encore possible une autre politique pour notre pays doivent combattre ce texte. Il faut réveiller les peuples, leur expliquer les conséquences pratiques sur leur vie quotidienne. En France j’invite tous ceux qui ont voté NON à la Constitution européenne à se mobiliser pour exiger un référendum. L’UMP n’a pas au Parlement la majorité des 3/5ème lui permettant de faire voter la révision constitutionnelle préalable à l’adoption du traité. Il faut donc faire pression sur chaque Député quel que soit son parti pour lui demander de respecter le peuple en le consultant.

Comment en effet les dirigeants européens peuvent-ils croire sérieusement bâtir l’Europe en maîtrisant à ce point les peuples ? Ce coup de force ne doit pas passer, c’est aussi une question de moral politique. Il faut par ailleurs bien sûr préparer une autre Europe, celle des coopérations projet par projet qui respecte les Nations tout en leur permettant de relever les défis de la mondialisation.

Voilà le bel enjeu des deux prochaines années ! Faire aimer l’Europe en délimitant les frontières, en réformant l’euro, en rédigeant un vrai traité pour une confédération d’Etats nations."

Nicolas Dupont-Aignan

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13/06/2007

L'indépendance!

Au sujet du communautarisme, voilà ce qu'écrit Bernard Lhôte:

"Pour un ministère de l’Elite et de l’Identité nationale

L’immigration n’est pas cause de l’effacement de l’identité nationale. Les difficultés d’intégration ne sont qu’une des conséquences de cet effacement, essentiellement dû à un sabotage systématique de ce qui fonde et singularise cette identité.
Quel est ce principe fondateur de la France ? Qu’est-ce qui rend extraordinaire son Histoire ?
L’Indépendance !
On ne le répètera jamais assez :
France et Indépendance non seulement riment Mais sont synonymes !
Réduire celle-ci revient à amoindrir celle-là.
On ne le répètera jamais assez :
L’indépendance est à la France ce que la neutralité est à la Suisse. La papauté au catholicisme, la Bible au peuple juif, son écriture à la Chine…
Il faut n’avoir aucune intelligence de l’histoire de notre pays pour ne pas comprendre que la crise identitaire dont nous souffrons était inéluctable dès lors que d’indivisible sa souveraineté tombait en indivision.
Or, qu’on sache, ce ne sont pas les immigrés les responsables de la politique du Tout-Europe, du tout et par l’Europe. Ce sont les « élites » politiques, financières, intellectuelles, religieuses, plus ou moins à l’encontre des Français.
Depuis un demi-siècle, ces « élites » ont mené un travail de sape du patriotisme sous prétexte d’antinationalisme, un travail d’enlaidissement de l’image de la France, de dévaluation de sa réputation. Elles se sont acharnées à nous dégoûter de notre pays et de nous-mêmes.
C’est qu’un peuple français ayant confiance en la France, fière de son Histoire, et convaincu de ses chances d’avenir, ne se serait pas résigné à sa dilution dans le magma européen.
Afin de rapetisser la nation, afin de ternir son prestige, il a fallu déformer la mémoire de son Histoire, en ne l’enseignant carrément plus, et en la salissant par des repentances injustifiées et, de plus, anti-démocratiques.
Les immigrés ne sont pour rien dans cette opération de disqualification qui porte atteinte au charisme de la France, à ses pouvoirs d’attraction, de communion, d’intégration.
Sont responsables, et coupables, les élites, de gauche comme de droite !
Depuis longtemps les « zinzintellectuels » de gauche ont renoncé au culte républicain de la nation au profit d’un universalisme béat qui leur fit embrasser majoritairement l’internationale communiste, ou minoritairement l’internationale fasciste ; puis massivement, à la suite de la déconfiture de ces grands bazars idéologiques, ils se sont repliés sur l’européisme, avatar, avorton des internationalismes défaits.
« Tout plutôt que la France » est la devise de ces collabos obsédés de préférences étrangères.
Quant aux élites de droite, parlons-en ! Il y a belle lurette qu’elles troquèrent le patriotisme, valeur prêtée à leur camp, contre les valeurs boursières. Acharnées à dénationaliser les entreprises publiques pour se les adjuger, elles se sont dénationalisées elles-mêmes. Elles ne croient plus en la France. Imbues de leur importance, elles la trouvent trop petite, indigne de leurs immenses talents. Les agitations récentes du drapeau tricolore ne sauraient leurrer. Ultra-européistes et /ou atlantistes, financièrement émigrés, le portefeuille en Suisse et le cœur à Bruxelles, elles travaillent sciemment et visiblement à la mise à la retraite de notre pays dans cette résidence du troisième âge pour vieux peuples fatigués de leur Histoire, qu’est l’U.E.
Leur prosélytisme en faveur de l’usage généralisé du parler anglo-américain, dans les instances européennes comme dans leurs propres entreprises, est symptomatique de leur répudiation de la France, et ne les qualifie absolument pas pour donner des leçons de français aux immigrés.
En conclusion ?
Il s’agit beaucoup moins d’intégrer des étrangers que de réintégrer des indigènes en rupture de ban national.
Un ministère de « l’Elite et de l’Identité française » serait plus pertinent que celui de l’Immigration, un trompe-l’œil destiné à offrir en pâture des boucs émissaires aux français déshérités de la dignité de l’être.
Au moins ce déplorable truc, a-t-il le mérite de reconnaître l’existence d’un trouble identitaire. Pour l’une des plus anciennes nations du monde, et l’une des plus glorieuses, c’est un comble !



Bernard Lhôte"

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