05/09/2014
La déflation serait la dernière défaite de l'euro
Mardi 19/08/2014
Le piège économique se referme inexorablement dans la zone euro. Le scénario de la déflation japonaise était connu. Il était même dénoncé comme le pire danger économique. Et pourtant, par manque de vision et par obstinations politiques, la zone euro s'engage dans cette voie mortifère. Cette plongée dans des abysses économiques sera longue et effrayante car l'Europe a vécu sur un postulat de croissance depuis près de sept décennies.
Une déflation est plus grave qu'une inflation. En effet, une inflation peut être combattue par une augmentation autoritaire des taux d'intérêt et des contrôles des prix, au prix d'un tassement économique. Par contre, une déflation est une résignation parce que la politique monétaire classique devient inopérante. Elle entraîne le chômage, un marasme économique et une augmentation du taux d'intérêt réel (c'est-à-dite après déduction de l'inflation) des emprunts (publics et privés) qui contrarie les investissements. Une déflation s'accompagne d'ailleurs souvent d'un piège de la liquidité, qui est une situation caractérisée par l'accumulation d'épargnes de précaution malgré des taux d'intérêt très bas. Au titre d'exemple la vélocité de la monnaie, c'est-à-dire le rythme auquel les billets "tournent" dans l'économie, a baissé de 50 % en cinq ans. Pour cette raison, il n'est pas possible de stimuler la compétitivité et de baisser les déficits publics en période de déflation.
Les causes de cette déflation sont multiples : il y a bien sûr une désindustrialisation et l'onéreux Etat-providence dont il faudra solder l'endettement. Pendant trop longtemps, l'Europe a cru pouvoir prolonger un modèle d'économie industriel alors que l'économie de marché est désormais fondée sur la flexibilité des facteurs de production et surtout la versatilité des foyers de croissance. L'Etat ne peut donc plus jouer le même rôle redistributif que la reconstruction d'après-guerre et le modèle manufacturier avaient autorisé.
Pourtant, il y a deux autres causes.
La première erreur relève d'une grave myopie politique. Dès la crise de 2008, il était évident qu'un terrible choc allait affecter l'économie réelle. Ce choc de 2008 activa les stabilisateurs économiques des Etats qui durent, de surcroît, recapitaliser ou nationaliser les banques. La croissance de leur endettement était donc inéluctable, d'autant que le choc de vieillissement de la population commença à embraser les dépenses de retraites.
Face à la croissance de l'endettement public, dont les modalités furent d'ailleurs différentes selon les Etats-membres de la zone euro, les autorités européennes décidèrent d'imposer de violentes politiques d'austérité. C'était évidemment une erreur totale, comme si la théorie keynésienne avait été lue avec dyslexie. Dans les années trente, Keynes exhorta les pays en déflation des années trente à ne pas aggraver cette dernière par des politiques de rigueur. Il ne fut pas écouté alors que toutes les politiques déflationnistes échouèrent (Laval en France, Hoover aux Etats-Unis, Brüning en Allemagne, etc.) jusqu'à en devenir des ferments de violence militaire. On le constate d'ailleurs aujourd'hui, les pays qui ont subi les pires politiques d'austérité sont les mêmes que ceux dont l'inflation est devenue négative.
La contraction budgétaire est aujourd'hui scellée dans un pacte européen qui va inévitablement catalyser la contorsion économique. Ce pacte exige de diminuer l'excédent d'endettement public de 5 % par an afin d'atteindre un rapport de la dette publique sur le PIB de 60 %. Le pourcentage de 60 % n'est pas neuf puisqu'il fondait un des critères d'accession à la zone euro en 1999. Cette règle se conjugue désormais à ce qu'on appelle la "règle d'or" qui exige de ne pas dépasser un déficit "structurel", c'est-à-dire compte non tenu des aléas conjoncturels, égal à 0,5 % du produit intérieur brut (PIB). Faute de pouvoir réaliser une dévaluation monétaire 'externe', l'Europe a imposé une dévaluation 'interne', c'est-à-dire une contraction budgétaire et des modérations salariales, traduites sous l'exigence de programmes d'austérité, désormais consacrés par le pacte budgétaire.
L'autre cause de la déflation est l'euro dont les erreurs de conception apparaissaient désormais avec effarement. C'est ainsi que la logique des pays du Nord, qui était fondée sur une désinflation compétitive se transforme en déflation récessionnaire. L'euro est devenu une monnaie génétiquement déflationniste. C'est le piège japonais d'une monnaie forte assortie d'un manque d'inflation et d'une croissance insuffisante.
"Aucune solution n'est idéale"
L'Europe du Nord impose sa souveraineté monétaire à la zone euro alors que l'assouplissement monétaire est poursuivi par les Etats-Unis, l’Angleterre et le Japon. Sans inflation, nous sortions de cette crise d’endettement public " par le bas et par l'intérieur", c'est-à-dire par des effacements de dettes publiques dans les pays du Sud de l'Europe.
De plus, un autre risque se précise : c'est la hausse des taux d'intérêt. Les banques centrales ont toutes affirmé qu'elles garderaient les taux d'intérêt à un niveau plancher mais cela ne vaut que pour les taux à court terme. Les taux à long terme sont, quant à eux, déterminés par les marchés. Et il faut s'y préparer : ces taux à long terme vont augmenter pour plusieurs raisons : aboutissement progressif de l'assouplissement monétaire aux Etats-Unis, chute des devises émergentes, poussées d'inflation, etc. Une telle hausse sera catastrophique pour une Europe, engluée dans la déflation et la récession.
Que devrions-nous faire ? Aucune solution n'est idéale. Pourtant, il faudrait créer un choc d'inflation, c'est-à-dire déprécier fortement l'euro par un immense assouplissement quantitatif, c'est-à-dire un refinancement massif (correspondant à une création monétaire) des dettes publiques des pays fragilisés. En d'autres termes, il faudrait s'inspirer de la politique monétaire japonaise contemporaine, puisque nous tombons dans un scénario nippon. Une inflation risque, bien sûr, d'entraîner une hausse des taux d'intérêt, mais on peut imaginer que les Etats contrôlent suffisamment le circuit du crédit pour la neutraliser. Mais cela ne suffira pas : il faudra réaliser que le retour à l'équilibre budgétaire n'est pas la solution alors que l'économie se contracte. Mieux vaut en effet, de grands projets d'infrastructure destinés à moderniser l'Europe au-delà des Etats-nations. L'Europe n'y est pas préparée. Elle se prépare à une décennie aride. La monnaie et l'ordre social ne sortiraient pas indemnes d'une déflation. Ce serait la dernière défaite de l'euro.
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04/09/2014
Les droits de l'homme contre la France et la Russie
La France vient de décider de ne pas livrer le Mistral (un des fleurons de notre industrie navale) à la Russie, alors qu'elle avait encore confirmé il y a quelques semaines qu'elle le ferait malgré la pression otanienne. Cette rupture de contrat outre le fait qu'elle va coûter très cher, ne sert strictement à rien à part à tourner le dos à la Russie, un allié naturel de la France, avec laquelle nous n'avons aucun contentieux. Oui vous avez bien lu, la France va perdre 1 milliard d'euros environ (voire plus car certains pays vont douter de la valeur de la signature de notre pays) pour plaire à la diplomatie des Etats-unis qui ne nous remerciera en rien pour ce geste. Les Etats-unis ont relancé la guerre froide et nos gouvernements (nous n'oublions pas celui de Sarkozy) suivent tête baissée, pensant plaire à leurs électeurs.
La diabolisation de la Russie et de Poutine (sans fondement sérieux notamment dans la crise ukrainienne où la Russie tente simplement d'empêcher la validation d'un coup d'état avec une alliance avec un mouvement national-socialiste, ennemi qui a fait tant de mal à la Russie) a porté ses mauvais fruits. Cette diabolisation est basée uniquement sur une interprétation purement occidentale des droits de l'homme, qui voudrait que la démocratie libérale soit le seul régime valable. Car rappelons le, Poutine n'est pas un dictateur, il a été élu quatre fois à la régulière, les russes ayant choisi un homme à poigne à la hauteur de la situation (plût au ciel que l'on en fît autant).
Poutine n'étant pas un dictateur, pratiquant une diplomatie à la Richelieu (combattant les islamistes en Tchétchénie mais soutenant l'Iran contre les Etats-unis), nous ne pouvons pas comprendre que nos dirigeants ne voient pas que la Russie n'est en aucun cas un danger pour la France. Elle fait ce que nous devrons faire, préparant l'avenir, anticipant les jours sombres qui semblent inéluctables (raréfaction de la matière première) lorsque nos dirigeants font de la moraline droit de l'hommarde. Il faut bien le comprendre, la crise vis à vis de la Russie de la part de l'union européenne, est provoquée uniquement à cause des droits de l'homme (et encore de leur interprétation libérale), car je le répète, nous n'avons aucun intérêt concret à affaiblir la Russie, à l'inverse des Etats-unis (et encore si ces derniers étaient un peu moins impérialistes, ils y gagneraient sûrement).
Si nos dirigeant n'étaient pas habités par cette vision folle, la France serait vraisemblablement l'alliée de la Russie et cela gênerait considérablement l'ogre états-uniens. Au lieu de cela, notre pays rampe devant cet ogre attendant un adoubement respectueux qui ne viendra jamais (les états-unis ont besoin d'états esclaves, jamais d'amis).
Deux entreprise Dcns et STX, risquent de mettre la clé sous la porte, pour agir contre les intérêts de la France, elle n'est pas belle notre république droit de l'hommarde?
Incisif
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11/04/2014
Vidéo de la conférence du 31 mars de Jean Pierre Dickes
07:51 Publié dans Conférences, Film | Lien permanent | Commentaires (0)
24/03/2014
Conférence du 31 mars
Le Centre Lesdiguières
vous invite à la conférence de
Jean-Pierre DICKES
Le docteur Jean-Pierre Dickès, président de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins, est l’auteur del´homme artificiel. essai sur le moralement correctet de L´ultime transgression. Refaçonner l´homme.
.
sur
Où va l’humanité ?
L’ultime transgression
La médecine a plus évolué ces dix dernières années que depuis Hippocrate. La biologie laisse entrevoir la possibilité de renouveler tous les organes du corps humain. Mais surtout elle est désormais capable de créer de nouvelles espèces.
La génétique est en train de briser la notion de filiation. Elle est capable de mélanger des patrimoines génétiques. Sans que nous le sachions nous avons déjà des mutants parmi nous. La bionique est désormais capable de s’intégrer au corps humain lui-même. Le mélange de la machine à l’homme lui-même va nous ouvrir une ère nouvelle celle des cyborgs. A partir de quel stade un homme ne sera plus un homme ? Et quelle sera l’Ultime Transgression ?
Lundi 31 mars 2014 à 20 h.
10 place Lavalette, 38000 Grenoble - salle du 1er étage
(Tram : arrêt «Notre-Dame »)
La conférence sera suivie d’un buffet convivial
(Participation aux frais)
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09/03/2014
Farida Belghoul et Alain Escada sur tv libertés
Rencontre encore improbable il y a quelques années
A savourer.
11:32 Publié dans Film, Idéologie du genre | Lien permanent | Commentaires (0)