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03/11/2014

Dérision et décadence

Beaucoup de personnes parlent à propos de la prise de pouvoir des soixante-huitards, de désacralisation, de déstructuration, de dérision, de haine du monde qui les a précédés. Le premier réflexe consiste à leur donner raison. Mais ne se trompent-ils pas dans la date? Ce soir par exemple deux films français réputés sont diffusés à la télévision, «Les 400 coups» (1959) de Truffaut sur Arte et «Jeux interdits» sur Giulli.

Le premier se moque ouvertement de professeurs qui essayent de transmettre des connaissances, de la discipline de travail à un jeune homme au lieu de le laisser s'amuser comme ils le souhaiterait bien ce qui ne l'empêche pas de transgresser fréquemment les interdits scolaires. Cela est présenté comme une tyrannie insupportable.

Le deuxième ouvertement anti-chrétien, nous montre des enfants s'amusant à piller les cimetières, voler les croix pour honorer des animaux morts. Jeux d'enfants présentés comme innocents car irresponsables. La profanation de sépulture justifiée, voilà une des morales du film.

Par ailleurs le jeune garçon connaît ses prières mais les récite le plus mal et le plus vite possible. Les parents (pourtant des braves paysans qui ont recueilli sans se poser de questions l'orpheline dont les parents ont été abattus par l'aviation nazi) sont évidemment stupides, ne comprenant rien aux gamins. La seule chose qui sonne vraie est la rivalité entre les deux familles paysannes probablement sans fondement concret (pour avoir vécu de loin une situation similaire, je vous jure qu'une telle situation est possible).

Et le film date de 1951 soit cinq ans avant l'explosion du rock'n'roll qui est soi disant le père de la décadence. Je ne me prononce pas sur la qualité de ces films, sans doute très bons par rapport à la production actuelle. Mais on le voit la république a su produire des films indignes moralement bien avant mai 1968. Alors oui Mai 1968 a accentué tout ce mouvement, mais on ne l'avait pas attendu pour commencer le travail de sape.

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29/10/2014

conference du 17 novembre: la Post-modernité

 

 

Logo lesdiguières.jpg

 

Le Centre Lesdiguières

 

en collaboration avec l’ARD et DDCC

vous invite à la conférence de

Antoine de Crémiers

 

Conférencier, conseiller éditorial de la « Nouvelle Revue Universelle », animateur du café d’actualités d’Aix en Provence,

Sur

La post-modernité

Ou le triomphe du libéralisme.

 

Ce qu’il est convenu de baptiser « crise » n’est autre qu’un formidable basculement de civilisation dont nous sommes les spectateurs, rageusement impuissants, et qui nous contraint à revoir nos « logiciels » d’analyses, formatés par des siècles de Tradition et de Modernité, l’une et l’autre disparues corps et biens.

La post-modernité qui leur succède se présente comme ectoplasme, protéiforme, insaisissable, qui inaugure une nouvelle cage de fer, celle du totalitarisme de la dissolution et d’un retour de la fatalité.

Est-ce irréversible, et n’aurions-nous le choix qu’entre la guerre civile et le meilleur des mondes ?

Terrible question qui mérite toute notre attention…

 

 

Lundi 17 novembre 2014 à 20 h.

10 place Lavalette, 38000 Grenoble - salle du 1er étage
(Tram : arrêt «Notre-Dame »)

 

La conférence sera suivie d’un buffet convivial

(Participation aux frais)

17/09/2014

Grand largue 1.

Fabuleux!

 


 

Saluons la nouvelle émission de Tv libertés (dont nous ne partageons pas tous les points de vue mais on pardonne aux amis), qui vous passionnera que vous soyez marin ou non. Cela rappelle un peu "Au delà de l'horizon" d'Alain Bombard (pour les moins jeunes), émissions que France télévision serait bien inspiré de rediffuser. 

Espérons que les autres opus de l'émission seront aussi passionnants (mais nous mettons sans doute la barre très haute).

 

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11/09/2014

Femen: une relaxe scandaleuse

Le tribunal correctionnel de Paris a donc décidé de relaxer les Femen pour la dégradation de la cloche de Notre Dame de Paris mais de condamner à des amendes les vigiles qui ne les avaient pas laissé faire. Si il y a eu à notre avis une erreur de poursuivre les Femen uniquement sur la dégradation matérielle (qui n'est vraiment pas la chose la plus importante dans l'affaire), la décision du tribunal va dans le sens d'encourager les actes de hooliganisme dont les Femen sont coutumières ici ou ailleurs: on les sent incapables de respecter la loi, chacun de leurs actes étant un délit.

Outre le fait que l'office religieux a été perturbé (et pas de façon minime mais par un attentat à la pudeur généralisé à tous les fidèles présents), que dit ce jugement sinon que comme en orient, la chasse au chrétien est désormais ouverte en France? Car au delà de la provocation stupide et puérile du geste des Femen (suivies avec servilité par les media jusqu'alors), on doit mesurer la gravité de la situation internationale où les chrétiens sont attaqués avec le soutien tacite de nos gouvernants.

Par ailleurs les Femen ont une image de gauchiste libertaire qui ne colle pas du tout à la réalité si on examine les faits , certains de leurs membres étant proches du milieu néo-nazi telle Eugenia Krazyman se réclamant de Stepan Bandera allié des nazis en 1941 (bas de l'article suivant http://www.les-crises.fr/caroline-fourest-les-femen-ne-so.../.

Ce mouvement financé par Georges Soros (comme le collectif contre l'islamophobie en France ce qui semble de prime abord incohérent sauf si on considère le désir de déstabiliser les puissances occidentales comme ligne conductrice du combat) a jusqu'ici mené à bien toutes ses actions dans notre pays, ne rencontrant aucune résistance sérieuse de la part de nos gouvernants mais hélas aussi de catholiques trop timorés, que quarante ans de progressisme a affaibli.

Ces derniers doivent comprendre que les attaques contre leur religion sont sérieuses et qu'il faut savoir y faire face. En ces temps durs, il faut plutôt s'appuyer sur un «Aide toi le ciel t'aidera.» que tendre la joue gauche. Lorsque le catholicisme est attaqué de toute part, il faut réagir.

 

Incisif

 

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05/09/2014

La déflation serait la dernière défaite de l'euro

 

Mardi 19/08/2014

Bruno Colmant

 

Le piège économique se referme inexorablement dans la zone euro. Le scénario de la déflation japonaise était connu. Il était même dénoncé comme le pire danger économique. Et pourtant, par manque de vision et par obstinations politiques, la zone euro s'engage dans cette voie mortifère. Cette plongée dans des abysses économiques sera longue et effrayante car l'Europe a vécu sur un postulat de croissance depuis près de sept décennies.

Une déflation est plus grave qu'une inflation. En effet, une inflation peut être combattue par une augmentation autoritaire des taux d'intérêt et des contrôles des prix, au prix d'un tassement économique. Par contre, une déflation est une résignation parce que la politique monétaire classique devient inopérante. Elle entraîne le chômage, un marasme économique et une augmentation du taux d'intérêt réel (c'est-à-dite après déduction de l'inflation) des emprunts (publics et privés) qui contrarie les investissements. Une déflation s'accompagne d'ailleurs souvent d'un piège de la liquidité, qui est une situation caractérisée par l'accumulation d'épargnes de précaution malgré des taux d'intérêt très bas. Au titre d'exemple la vélocité de la monnaie, c'est-à-dire le rythme auquel les billets "tournent" dans l'économie, a baissé de 50 % en cinq ans. Pour cette raison, il n'est pas possible de stimuler la compétitivité et de baisser les déficits publics en période de déflation.

Les causes de cette déflation sont multiples : il y a bien sûr une désindustrialisation et l'onéreux Etat-providence dont il faudra solder l'endettement. Pendant trop longtemps, l'Europe a cru pouvoir prolonger un modèle d'économie industriel alors que l'économie de marché est désormais fondée sur la flexibilité des facteurs de production et surtout la versatilité des foyers de croissance. L'Etat ne peut donc plus jouer le même rôle redistributif que la reconstruction d'après-guerre et le modèle manufacturier avaient autorisé.

Pourtant, il y a deux autres causes.

La première erreur relève d'une grave myopie politique. Dès la crise de 2008, il était évident qu'un terrible choc allait affecter l'économie réelle. Ce choc de 2008 activa les stabilisateurs économiques des Etats qui durent, de surcroît, recapitaliser ou nationaliser les banques. La croissance de leur endettement était donc inéluctable, d'autant que le choc de vieillissement de la population commença à embraser les dépenses de retraites.

Face à la croissance de l'endettement public, dont les modalités furent d'ailleurs différentes selon les Etats-membres de la zone euro, les autorités européennes décidèrent d'imposer de violentes politiques d'austérité. C'était évidemment une erreur totale, comme si la théorie keynésienne avait été lue avec dyslexie. Dans les années trente, Keynes exhorta les pays en déflation des années trente à ne pas aggraver cette dernière par des politiques de rigueur. Il ne fut pas écouté alors que toutes les politiques déflationnistes échouèrent (Laval en France, Hoover aux Etats-Unis, Brüning en Allemagne, etc.) jusqu'à en devenir des ferments de violence militaire. On le constate d'ailleurs aujourd'hui, les pays qui ont subi les pires politiques d'austérité sont les mêmes que ceux dont l'inflation est devenue négative.

La contraction budgétaire est aujourd'hui scellée dans un pacte européen qui va inévitablement catalyser la contorsion économique. Ce pacte exige de diminuer l'excédent d'endettement public de 5 % par an afin d'atteindre un rapport de la dette publique sur le PIB de 60 %. Le pourcentage de 60 % n'est pas neuf puisqu'il fondait un des critères d'accession à la zone euro en 1999. Cette règle se conjugue désormais à ce qu'on appelle la "règle d'or" qui exige de ne pas dépasser un déficit "structurel", c'est-à-dire compte non tenu des aléas conjoncturels, égal à 0,5 % du produit intérieur brut (PIB). Faute de pouvoir réaliser une dévaluation monétaire 'externe', l'Europe a imposé une dévaluation 'interne', c'est-à-dire une contraction budgétaire et des modérations salariales, traduites sous l'exigence de programmes d'austérité, désormais consacrés par le pacte budgétaire.

L'autre cause de la déflation est l'euro dont les erreurs de conception apparaissaient désormais avec effarement. C'est ainsi que la logique des pays du Nord, qui était fondée sur une désinflation compétitive se transforme en déflation récessionnaire. L'euro est devenu une monnaie génétiquement déflationniste. C'est le piège japonais d'une monnaie forte assortie d'un manque d'inflation et d'une croissance insuffisante.

"Aucune solution n'est idéale"

L'Europe du Nord impose sa souveraineté monétaire à la zone euro alors que l'assouplissement monétaire est poursuivi par les Etats-Unis, l’Angleterre et le Japon. Sans inflation, nous sortions de cette crise d’endettement public " par le bas et par l'intérieur", c'est-à-dire par des effacements de dettes publiques dans les pays du Sud de l'Europe.

De plus, un autre risque se précise : c'est la hausse des taux d'intérêt. Les banques centrales ont toutes affirmé qu'elles garderaient les taux d'intérêt à un niveau plancher mais cela ne vaut que pour les taux à court terme. Les taux à long terme sont, quant à eux, déterminés par les marchés. Et il faut s'y préparer : ces taux à long terme vont augmenter pour plusieurs raisons : aboutissement progressif de l'assouplissement monétaire aux Etats-Unis, chute des devises émergentes, poussées d'inflation, etc. Une telle hausse sera catastrophique pour une Europe, engluée dans la déflation et la récession.

Que devrions-nous faire ? Aucune solution n'est idéale. Pourtant, il faudrait créer un choc d'inflation, c'est-à-dire déprécier fortement l'euro par un immense assouplissement quantitatif, c'est-à-dire un refinancement massif (correspondant à une création monétaire) des dettes publiques des pays fragilisés. En d'autres termes, il faudrait s'inspirer de la politique monétaire japonaise contemporaine, puisque nous tombons dans un scénario nippon. Une inflation risque, bien sûr, d'entraîner une hausse des taux d'intérêt, mais on peut imaginer que les Etats contrôlent suffisamment le circuit du crédit pour la neutraliser. Mais cela ne suffira pas : il faudra réaliser que le retour à l'équilibre budgétaire n'est pas la solution alors que l'économie se contracte. Mieux vaut en effet, de grands projets d'infrastructure destinés à moderniser l'Europe au-delà des Etats-nations. L'Europe n'y est pas préparée. Elle se prépare à une décennie aride. La monnaie et l'ordre social ne sortiraient pas indemnes d'une déflation. Ce serait la dernière défaite de l'euro.

 

Bruno Colmant

 

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