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12/07/2007

Le "New York Times" appelle au retrait des troupes américaines en Irak

Le Monde


LEMONDE.FR | 09.07.07 | 11h19  •  

Il est temps pour les Etats-Unis de quitter l'Irak, sans plus de délai qu'il n'en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique." Dès les premières lignes de l'éditorial du New York Times du dimanche 8 juillet intitulé "Le chemin du retour", le ton est donné : l'influent quotidien avait déjà condamné la guerre, mais pour la première fois, il plaide explicitement pour le retrait des troupes américaines, dans un texte cinglant.
Le New York Times explique que "comme beaucoup d'Américains", il a longtemps rejeté cette conclusion, "attendant un signe indiquant que le président Bush essayait sérieusement de sortir les Etats-Unis de ce désastre qu'il avait créé en envahissant l'Irak sans raison valable, malgré une opposition mondiale, et sans plan pour stabiliser le pays par la suite".
Mais depuis, il est "terriblement clair que le projet de M. Bush est de rester sur place tant qu'il sera président et de laisser le fardeau à son successeur. Quelle que soit la cause qui l'a guidé, elle est perdue", écrit le journal qui prévient les Américains : l'Irak, et sa région, "pourrait être encore plus ensanglanté et chaotique après le départ" des troupes. Selon le New York Times, l'argument de George Bush consistant à dire que le retrait mènerait à une guerre civile ne tient pas car "cette guerre fait rage en ce moment même et pourrait mettre des années à s'éteindre. L'Irak pourrait se séparer en plusieurs Républiques, kurde, sunnite et chiite, et les troupes américaines ne vont pas empêcher cela d'arriver".
SE RETIRER EN MOINS DE SIX MOIS N'EST PAS "RÉALISTE"
Le quotidien appelle à une profonde discussion de la nation sur la manière de se retirer et d'affronter ce "défi", estimant qu'accomplir cela en moins de six mois n'est "probablement pas réaliste". Mais "c'est maintenant que la décision politique doit être prise et la date butoir fixée". "Ce pays doit faire des choix, conclut-il. Nous pouvons continuer à laisser M. Bush faire traîner cette guerre sans fin ni but. Ou nous pouvons insister pour que les troupes américaines se retirent aussi vite et sûrement que nous pouvons – en s'efforçant de limiter le plus possible l'extension du chaos."
Cet éditorial est la plus récente manifestation du mécontentement de l'opinion publique américaine face à la situation en Irak, après les défections annoncées ces dernières semaines des sénateurs républicains jusqu'alors fervents partisans de la guerre.
Parallèlement, le Washington Post a annoncé dimanche qu'un rapport préliminaire qui doit être remis la semaine prochaine au Congrès fustige l'incapacité du gouvernement irakien à atteindre les objectifs fixés par l'administration Bush en matière de sécurité et de développement politique.
 Le Monde.fr, avec AFP

Nous faison l'écho d'une demande qui a été peu médiatisées chez nous.

19:42 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

Le royaume et l'empire (deuxième partie)

Et puis le contexte a changé. Naguère, présenter l'Europe comme "l'Avenir", un "monde sans frontières" pouvait exciter l'imagination. Mais "l'Avenir" n'est plus ce qu'il était et à l'époque du cocooning et de la quête identitaire, la perte de frontières apparaît plutôt comme une menace.
A l'époque des trente pseudo-glorieuses et sur fond d'idéologie du Progrès, chacun associait "la construction européenne" à une ère de cocagne qui verrait indéfiniment s'élever les courbes du Produit National Brut, la manne bruxelloise assurerait la prospérité de la paysannerie française, et les marchands de toutes sortes devaient tirer des profits inouïs de l'exploitation d'un grand marché homogène. Mais que sont devenus les fantômes de Jean Monnet, jacques Rueff et autres Theillard de Chardin ? Vers la fin des années 70, avec les punks (no future) le club de Rome, l'écologisme, et les crises pétrolières, le mythe du Progrès s'est effondré. A présent, l'optimisme prométhéen semble avoir cessé (les politiciens et la société du spectacle continuent d'agiter les mêmes mots-fétiches, mais le charme n'agit plus et personne n'y croit). Le paysage de l'Europe aujourd'hui, c'est les friches industrielles que de lointaines délocalisations ont laissées là, des campagnes désertifiées (la paysannerie est une espèce en voie de disparition), des "quartiers difficiles" dont les brèves explosions parviennent mal à distraire des chômeurs sans espoir de retrouver ou même de trouver un jour quelque emploi.

On nous présentait l'Europe culturelle comme la synthèse de Goethe plus Shakespeare, plus Molière, plus Caldéron et Goldoni (comme si nous en étions privés auparavant), alors que ce qui se profile en guise de ciment culturel, c'est le Bronx des séries B américaines, le Hip-hop, et les hamburgers.

Il devient d'ailleurs de plus en plus difficile d'identifier géographiquement le projet européen: les critères de Maëstricht pour accéder au club de l'Euro ne sont ni géographiques, ni culturels, ni historiques, mais purement financiers. Déjà, la candidature de la Turquie laissait rêveurs ceux qui voyaient dans l'Europe une sorte de succédané de la Chrétienté...

L'existence du rideau de fer permettait de tracer une frontière qui, pour idéologique qu'elle soit, permettait de s'y retrouver. La fin de la menace communiste, qui était le principal fédérateur externe de cette Europe, brouille les cartes, surtout quand de nombreux lambeaux de l'ex-empire soviétique manifestent leur volonté d'entrer dans la "Maison Europe"...Si la Russie propose de s'associer au conglomérat quel en sera le nouveau fédérateur externe? Le péril jaune ? Certainement pas quand chacun fait sa cour commerciale au grand marché chinois. L'Islam ? Mais c'est au nom de l'Europe que l'opinion internationale a mis en place en Bosnie un Etat Islamique... L'impérialisme américain ? Mais qu'en penserait le noyau dur du fédéralisme européen, les héritiers du Général Stehlin ? (Stehlin ? Si, vous savez, le général d'aviation député M.R.P., C.D.S., ou quelque chose comme ça, qui dénonçait à l'Assemblée les vices des avions fabriqués en France et se révélait appointé par l'industrie aéronautique américaine).

La douloureuse désagrégation de l'Union Soviétique ou de la Fédération Yougoslave a montré que la formation de grands ensembles multiculturels étaient loin de constituer un gage de paix et de stabilité; et d'ailleurs un rapide examen de l'histoire montre que les guerres civiles ne sont pas moins cruelles que les guerres internationales. Le réalisme oblige à s'interroger sur les probables guerres de sécession qu'une Europe aurait à affronter, alors qu'un empire neuf comme les U.S.A. n'a su l'éviter.

Pour autant mon objectif ici n'est pas de faire la liste de tous les motifs de l'euroscepticisme; au contraire, j'ai voulu essayer de comprendre quels pourraient être les véritables fondements d'une Europe enracinée dans son histoire. Cette réflexion m'a amené à constater la position singulière de la France en contrepoint et bien souvent en opposition avec cette tradition européenne.

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Michel Michel, sociologue maître de conférence à l'Université de Grenoble II

11/07/2007

Le royaume et l'empire première partie

Considérations sur l'exception française.



Ah que l'Europe était belle quand au milieu du XXme siècle, elle n'était qu'un test projectif; chacun pouvait la rêver en fonction de ses fantasmes :
- la Paix Perpétuelle dans la lignée "généreusement" pacifiste d'Aristide Briand ("harrrière les canons, harrrière les mitrrailleuses"),
- l'union des forces américano-occidentales contre le péril venu de l'Est, rouge, voire jaune,
- la discrète revanche des vaincus de l'histoire, celle des autonomistes bretons basques, flamands ou alsaciens dont l'identité régionale avait été mise à mal par deux siècles de jacobinisme, celle aussi des épurés d'après 45 qui, quelques années auparavant, avaient plus ou moins cru à la "Nouvelle Europe" rassemblée autour du Reich de mille ans,
- la Sainte Economie Romaine Germanique, c'est-à-dire l'internationale démocrate chrétienne soutenue par Pie XII à l'époque où une conjonction des chefs d'Etat catholiques de culture germaniques dominait l'ouest européen : Adenauer, Robert Schumann (alsacien d'avant 1914), et Gasperri, italien de Trieste, (la vieille tentation du progressisme chrétien: vouloir réaliser l'unité de la Jérusalem céleste par des moyens humains),
- les guelfes comme les gibelins croyaient que l'Europe étaient une façon de réaliser leur antique idéal, tandis qu'idéologues, technocrates et marchands pensaient ainsi se débarrasser des archaïsmes d'une histoire trop complexe pour permettre la réalisation des utopies rationnelles modernes,
- les uns y ont vu une façon de préserver l'identité des vieux peuples de l'ancien continent, les autres une étape dans la réalisation du "village planétaire". L'Europe devait nous débarrasser du poids d'un Etat bureaucratique pour les libéraux, elle incarnerait l'Internationale socialiste pour les sociaux-démocrates, elle permettrait de mettre les écoles libres au même rang que l'école laïque pour les héritiers du M.R.P., tandis que pour les héritiers de la philosophie des Lumières, elle réaliserait enfin une cité rationnellement fondée sur le contrat...

Hélas, en s'incarnant le rêve perd son prestige; l'euroscepticisme se développe en conséquence et la belle Europe que Zeus transformé en taureau avait enlevée des rivages d'Asie, accouche d'une étrange vache folle.

Aujourd'hui que les institutions européennes commencent à peser sur les Européens, les contradictions se manifestent (non, les intérêts des producteurs de fruits de la Drôme ne sont pas forcément complémentaires de ceux de l'Andalousie !) et l'on se rend compte que tout le monde ne peut se retrouver gagnant dans ce processus. L'Europe ne semble plus aussi clairement que naguère un gage de paix et de prospérité. Au XIXme siècle, le Royaume de Naples possédait une économie diversifiée. Le risorgimento a ruiné l'artisanat et l'industrie locale et a réduit l'Italie du sud à une réserve de main d'oeuvre destinée à l'émigration. Après tout, la Norvège ou la Suisse ne semblent pas s'effondrer économiquement, et il est permis de se demander si ces pays n'ont pas fait un bon choix en refusant de s'aliéner.

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Michel Michel sociologue, maître de conférence à l'Université de Grenoble II

10/07/2007

Le retour au protectionnisme est inéluctable.

«Le retour au protectionnisme est inéluctable»
Faut-il augmenter les barrières douanières ? Interview de Jean-Luc Gréau, économiste.
recueuilli par ar Grégoire Biseau pour Libération : lundi 9 juillet 2007


Etrangement, c’est à la fois la question du débat économique la plu sulfureuse et la moins débattue : faut-il oui ou non recourir à des mesure protectionnistes pour mieux encadrer le commerce mondial ? Tentative d’explication avec l’économiste Jean-Luc Gréau


"Jean-Luc Gréau, vous êtes un des rares économistes à remettre en cause les effets du libre-échange. Pourquoi ce débat semble aujourd’hui tabou ?
-Deux raisons expliquent qu’aujourd’hui la contestation du libre-échangisme est devenue une question interdite. Il y a d’abord de la part des hommes politiques une vraie peur de se faire taxer d’extrémisme. Car, aujourd’hui, le Front National et une partie de l’extrême gauche sont les seuls partis qui se déclarent ouvertement opposés à ce système. Ensuite, il y a une pression constante du monde des affaires, et plus encore du secteur financier, à présenter ce débat comme éculé, synonyme d’un archaïsme économique.
-Il est difficile de contester que la croissance mondiale est tirée par des puissances comme la Chine et l’Inde, qui se sont intégrées dans le commerce mondial grâce au libre-échange.
-Le fait que le déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine ait augmenté de 93 % depuis le début de cette année est bien le signe que quelque chose ne va pas. Aujourd’hui, l’Union européenne exporte 100 vers la Chine et importe 300 de produits made in China. Aux Etats-Unis, ce rapport est de 1à 6. Dans nos relations avec la Chine, nous ne profitons pas des supposés bénéfices du libre-échange. C’est pour cela que le retour d’un nouveau protectionnisme est inéluctable. Le vrai risque c’est d’attendre trop longtemps que les emplois industriels en Europe aient totalement disparu.
-Mais vous risquez de stopper net le développement de ces nouvelles puissances et donc de faire plonger la croissance mondiale.
-Non. D’où provient la croissance mondiale aujourd’hui ? Un peu des Etats-Unis, mais surtout de l’Asie et dans une moindre mesure de l’Amérique latine. En Chine et en Inde, elle a été alimentée grâce notamment à l’élargissement du processus capitaliste, qui permet à ces pays d’élever leur niveau de compétence et de savoir-faire. Dans ce contexte, les multinationales, en investissement localement, jouent un rôle déterminant dans ce processus de développement. Il ne s’agit pas de remettre cela en question. Le problème c’est que ces nouveaux pays ont choisi un mode de développement qui privilégie la croissance de leurs exportations au détriment de l’énorme potentiel de leur demande intérieure et donc d’un certain progrès social. Je considère que la Chine mène une politique économique impérialiste, dont ni l’Europe, ni les Etats-unis, ni même l’Afrique ne bénéficient. Trois décisions majeures des autorités chinoises viennent d’illustrer cette ambition. D’abord, la création d’une société à capitaux publics pour être capable demain de construire un avion de ligne chinois concurrent de Boeing et d’Airbus. Ensuite la volonté d’utiliser une partie des immenses réserves de change de la Chine pour investir sur les marchés financiers occidentaux. Enfin la hausse de 30 % des droits de douane à l’importation de certains biens d’équipement pour protéger son industrie nationale. Et pendant ce temps, l’Europe reste inerte.
-Concrètement, quelles mesures protectionnistes préconisez-vous ?
-D’abord, il ne s’agit surtout pas d’envisager un protectionnisme à l’échelle nationale, mais au niveau de l’Union européenne. Or l’UE n’est pas cette union douanière qu’elle devrait être : aujourd’hui le total des droits de douanes ne représente que 2 % de la valeur totale des échanges. C’est trop peu. Il ne s’agit pas non plus de décider d’un tarif commun unique, quels que soient les produits et les pays. Cela n’aurait aucun sens de vouloir par exemple taxer les produits américains. Il faut retrouver les conditions d’une certaine loyauté commerciale. Il s’agit donc de cibler les produits manufacturés en provenance de pays où le différentiel de coûts de production est trop important. Ces barrières douanières seraient par ailleurs une vraie incitation pour améliorer les conditions sociales et salariales des populations ouvrières de ces pays.
-Mais à moyen terme, les coûts chinois vont augmenter et les conditions d’échange devraient donc se rééquilibrer.
-Je ne le crois pas. Les écarts salariaux sont trop importants et la Chine comme l’Inde disposent d’une immense armée de réserve de main-d’œuvre qui leur permet de maintenir une pression constante sur les salaires. D’ici à ce que cet écart soit comblé, disons peut-être dans vingt-cinq ans, l’Union Européenne sera devenue un désert industriel.
-Dans l’histoire, quand des pays ont décidé de mesures protectionnistes, cela s’est presque toujours soldé par des crises, voire des guerres.
-On a souvent accusé le protectionnisme de la crise des années 30. En réalité, la crise était là avant que les mesures protectionnistes ne soient mises en place. Quant au risque nationaliste, cela n’a pas de sens si ce genre de politique est mené à l’échelle de l’Union européenne, un immense marché de 300 millions d’habitants. En revanche, si on ne fait rien, les tentations nationalistes risquent de nous couper définitivement du reste du monde.

Incisif tient à préciser qu'il ne partage pas avec monsieur Gréau l'idée que la solution soit au niveau européen. Monsieur Gréau se trompe d'échelon en ne croyant pas à la solution nationale. Pour le reste nous partageons son analyse.

07:35 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

09/07/2007

le 14 juillet, fête nationale

Le Centre commercial de Parly 2 (à côté de Versailles), contre l'avis de nombreux salariés et des syndicats, a décidé pour des motifs purement économiques de ne plus respecter ce jour de fête nationale, en ouvrant le centre tout le samedi 14 commeun jour normal.

Voici le texte du tract et communiqué que l'ASC, Action Sociale Corporative (Royalistes Sociaux), a sorti pour réagir à ce "déni de nation".

Le Centre Commercial Parly 2 a décidé d’ouvrir ses portes le samedi 14 juillet, jour normalement férié puisque jour de « fête nationale » : cela crée un précédent fâcheux et est révélateur d’un certain état d’esprit qu’il appartient de dénoncer.
Ouvrir un jour férié est antisocial parce que cela revient à imposer aux salariés une journée de travail quand les autres sont au repos et à les exclure d’un congé reconnu à tous par le calendrier officiel.
Ouvrir un jour de fête nationale est un affront à la nation française puisque c’est un désaveu de celle-ci qui semble moins compter que les profits escomptés par la grande surface ce jour-là.
Les Royalistes Sociaux ne sont pas des fanatiques du 14 juillet qui rappellent de bien mauvais souvenirs au regard de l’Histoire si l’on pense à celui de 1789 mais apparaît comme le rappel de l’Unité française autour de l’Etat (et en l’occurrence du Roi Louis XVI) si l’on pense à la Fête de la Fédération de 1790.
Quoiqu’il en soit, c’est le symbole de la nation que nous défendons et non celui de la seule République; c’est aussi un droit social des salariés aujourd’hui bafoué par ceux qui ne pensent qu’en termes de consommation, de « consom-nation » comme le disait le journaliste Louis Pauwels.

Refusons le « déni de nation » de Parly 2 !
Défendons le droit des travailleurs et salariés aux mêmes congés que les autres !
Refusons la banalisation des ouvertures abusives les jours fériés et les dimanches !