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21/11/2008

Merci l'Europe


Les pêcheurs vont devoir rembourser les aides accordées par la France entre 2004 et 2006
Plusieurs dizaines de milliers d'euros, voilà ce que Bruxelles demande aux patrons pêcheurs de rembourser. La commission européenne juge illégale les aides au gasoil que le gouvernement leur a accordé entre 2004 et 2006.


C'est un coup de massue que viennent de prendre sur les tête les pêcheurs. Le Fonds de prévention des aléas de la pêche (FPAP), communément appelé "fonds gazole" a été jugé illégal par la commission européenne. Ces aides avaient été versées aux pêcheurs par le gouvernement français entre 2004 et 2006 pour compenser la hausse du prix du gasoil.
Les entreprises de pêche doivent donc rembourser plusieurs dizaines de milliers d'euros. Pour certaines le montant peut atteindre 70.000 euros.

D'après le Télégramme de Brest, daté du 31 octobre 2008, le ministère de l'agriculture et de la pêche a indiqué que serait engagé " un processus de recouvrement des aides illégales et que celui-ci sera mené avec pragmatisme, au cas par cas, en tenant compte de la situation individuelle de chaque entreprise ".
Il est certain que si des solutions ne sont pas trouvées les patrons pêcheurs iront droit à la faillite.

Le 3 novembre 2008, Pierre-Georges Dachicourt, président du comité national des pêches, a estimé que la somme réclamée rapidement et intégralement par Bruxelles aux pêcheurs français avoisinait les 80 millions d'euros.

 

(source france 3 basse-Normandie)

 

 

01/11/2008

Le retour des Etats.....



Partie des Etats-Unis, la crise financière ne cesse de gonfler. Elle éclipse tous les autres sujets. La crise géorgienne, qui a fait, cet été, la une de l’actualité, est maintenant reléguée à l’arrière plan. Tout est suspendu aux cours des bourses à travers le monde.

Confrontés à une situation d’urgence, les Etats s’emploient à trouver les moyens pour restaurer la confiance et sortir de la crise. A ce jour, on est évidemment encore loin du compte.

Il est certes difficile de prévoir la suite des événements. Pourtant cette crise appelle déjà deux réflexions. Elle marque le grand retour des Etats et de l’Etat. Il est à la fois normal et nécessaire que les gouvernements se concertent pour arrêter les meilleures parades. Il n’empêche que, dans le cas de l’Union européenne, comme ailleurs, les Etats ont repris la commande. Les grandes décisions prises à ce jour l’ont été par les Etats, soit individuellement, soit par des groupes d’Etats agissant ensemble, alors que les institutions européennes sont brusquement marginalisées. A cela rien d’étonnant. En période de crise, les instincts de fond reprennent le dessus, les intérêts nationaux retrouvent leur véritable place qui est la première.

L’autre enseignement de la crise est qu’elle porte condamnation du libéralisme financier et économique. On ne pourra faire l’impasse sur ce débat. La dérégulation, fondement du système économique mondial, mais aussi du système européen, avait la valeur d’un dogme. Les événements des dernières semaines viennent de faire voler cet édifice en éclats. En contradiction avec les principes hier encore sacro-saints à Bruxelles, l’Etat réapparaît sur le devant de la scène et intervient massivement. La nationalisation des banques devient la seule parade aux risques de faillite en cascade. Quelle que soit l’issue de la crise, on ne pourra faire comme si rien ne s’était passé, retrouver ses bonnes habitudes d’avant. Le temps des remises en question est venu.

Editorial de Jean-Paul Bled ("Rassembler la France" - n° 26 - octobre 2008)

23:09 Publié dans Amis | Lien permanent | Commentaires (1)