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14/06/2007

Pas de tête

UNION EUROPÉENNE
Le Parlement européen ne veut pas d'un traité excessivement allégé
LE MONDE | 09.06.07 | 14h36  •  Mis à jour le 09.06.07 | 14h36
BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN

Attaché au projet de Constitution, le Parlement européen veut à tout prix "préserver la substance" de ce texte : c'est donc à une majorité écrasante - 469 voix contre 141 et 32 abstentions - qu'il a adopté, jeudi 7 juin, le rapport du chrétien-démocrate allemand Elmar Brok (PPE) et du socialiste espagnol Enrique Baron Crespo (PSE), sur "la feuille de route pour la poursuite du processus constitutionnel de l'Union", qui affirme ce principe.
Comme il l'a rappelé lors d'un passage à Paris, vendredi 7 juin, le président allemand de la Commission constitutionnelle, le socialiste Jo Leinen, a mis une croix sur le mot Constitution, mais veut "un texte simplifié qui modifie la présentation du précédent, mais qui en garde le contenu". "Souvenez-vous du livre Le Vieil Homme et la mer, d'Hemingway", avait lancé l'Espagnol Inigo Mendez de Vigo (PPE), pendant le débat, mercredi : "Le vieil homme lutte pour ramener un poisson au port, et lorsqu'il arrive, il n'en reste plus que l'arête : voilà ce que le Parlement ne veut pas !"
Le Parlement sera appelé à donner un avis avant l'été sur le mandat que le sommet européen adoptera le 22 juin pour la conférence intergouvernementale qui négociera le nouveau traité. Son rapport "déclare qu'il s'opposera à ce que le résultat des négociations aboutisse, par rapport au traité constitutionnel, à un affaiblissement de la protection des droits des citoyens". Il "insiste sur le maintien de la charte des droits fondamentaux, notamment de son caractère juridiquement contraignant", dont il fait une ligne rouge.
Le Parlement insiste enfin sur "la nécessité de clarifier d'autres questions telles la lutte contre le changement climatique, la solidarité dans le domaine de l'énergie ou une politique de migration cohérente".
 
Rafaële Rivais

Au G8, M. Sarkozy négocie sur les institutions européennes
Nicolas Sarkozy a eu à Heiligendamm des discussions avec Tony Blair et Angela Merkel sur son projet de traité simplifié. Le chef de l'Etat a affirmé être parvenu à un compromis sur "le contenu" du texte avec M. Blair. "On a même parlé de questions difficiles comme celle du texte sur les droits fondamentaux et on a trouvé une solution", a-t-il ajouté. M. Sarkozy rencontrera prochainement à Londres M. Blair et son successeur désigné, Gordon Brown - réputé moins européen. Ce rendez-vous est censé montrer, selon l'Elysée, que "ceux qui ont le plus de difficulté à faire accepter l'Europe sont prêts à travailler". Une manière d'enfoncer un coin entre les moins allants sur les institutions (Pologne, Pays-Bas, République tchèque et Grande-Bretagne). Ce signal vise notamment le premier ministre polonais, Jaroslaw Kaczynski, que M. Sarkozy rencontrera à Varsovie les 13 et 14 juin. Le président français l'a invité à "apprendre la culture du compromis".
 

Commentaires

En quoi Sarkozy croit-il que sa légitimité de président prévaut sur la légitimité du NON à la constitution ?
Les Français n'ont pas voté non à 50% du traité, ils ont voté NON tout court. Et ce n'est certainement pas lui, partisan du oui, qui est à même d'interpréter ce qu'ont voulu les électeurs.
Il va au-devant de certains désagréments

Écrit par : Paul-Emic | 15/06/2007

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