Budget de la France : le conseil de discipline est en marche

Communiqué de Marie-Françoise Bechtel, députée MRC de l’Aisne, Vice-présidente du Mouvement Républicain et Citoyen, mardi 16 octobre 2012.

 

 

Nous avons pu assister hier dans les sous-sols de l’Assemblée nationale à un spectacle extraordinaire : celui de divers responsables européens, commissaire européen, présidents de commissions du parlement européen, invités à intervenir avant les débats du Parlement sur le budget, pour s’assurer que les députés français avaient bien compris que leurs finances étaient désormais sous étroite surveillance.

 

Madame Viviane Reding, commissaire européenne, a ainsi expliqué aux députés que « des éléments étaient manquants » dans le TSCG qu’ils venaient de voter et qu’il fallait donc se hâter de rendre obligatoire le « six pack », ensemble de règles destinées à la surveillance de l’évolution de nos finances publiques et tout particulièrement de nos choix de dépenses. Quant au contrôle démocratique, il serait, selon la même Viviane Reding « en gestation ».

 

Expliquer que le Parlement français reste souverain dans ses choix budgétaires et faire place par avance à l’ingérence des instances communautaires dans ces choix, est-ce bien la meilleure posture pour réconcilier les Français avec l’Europe, ses dérives et son « déficit démocratique » ?

 

La pensée nulle

 

Parmi tous les ennemis de la France, l'un mérite une attention particulière c'est Bernard Henri Levy communément abrégé en B.H.L. Il est l'une des personnes ayant le plus souvent à la bouche le qualificatif de maurassien qu'il emploie dans un sens péjoratif. Adjectif qu'il employa notamment à l'encontre de Chevènement et Henri Guaino qui n'émargent pourtant pas à l'Action Française. Il semble par ailleurs que sa jeunesse fut agitée et que ce futur xénophile assista à plusieurs conférences de la NAF au début des années 70 à qui il reprochait alors son reniement partiel de Maurras.

Outre ce revirement idéologique suspect, on notera aussi l'absence totale d'arguments lorsqu'il s'agit de critiquer un adversaire idéologique: ainsi le souverainisme se voit traité de crétinisme, le discours de Dakar de Sarkozy est qualifié simplement de dégueulasse.

BHL se veut aussi le soutien de causes plus que douteuses. Lui qui n'avait jamais effectué la moindre critique du système judiciaire américain (et pourtant il y en a à dire), s'en fit le pourfendeur lorsque Roman Polanski fut arrêté en Suisse pour des faits pourtant avérés (agression sexuelle sur mineure, excusez du peu).

Notons aussi l'incohérence totale de sa philosophie, l'auteur de ces lignes ayant fait l'effort de lire ses ouvrages les plus importants. Sa pensée peut se résumer en un anti-humanisme, individualiste (isolant l'individu qui devient alors une proie facile pour les organismes mal intentionnés) défenseur des droits de l'homme (sauf en Israël comme le rappelle Eric Zemmour: «Zola à Paris, Barrès à Jérusalem»): Jérusalem contre Athènes alors que la construction de la pensée politique occidentale s'est faite sur Jérusalem + Athènes (que l'on peut remplacer par Rome si l'on veut) ou par son contraire mais en aucun cas par la négation de cette équation.

Notons aussi les erreurs historiques volontaires écrites noirs sur blanc dans ses ouvrages: ainsi dans l'idéologie française il est reproché au Parti communiste français d'être à l'origine du national socialisme allemand (Dieu sait qu'il y a des choses à reprocher au PCF mais pas ça!). Dans «Le testament de Dieu», Robespierre est qualifié d'athée (curieux tout de même pour celui qui instaura le culte de l'être suprême).

De toutes ses interventions médiatiques (l'homme des réseaux intervient systématiquement sans contradicteur pour présenter ses ouvrages), une seule ligne directrice semble se dégager clairement. BHL est bhélien: ses ouvrages sont au service de son image ou de ses intérêts financiers voire les deux. Ses appuis ont permis entre autres au milliardaire de réaliser ainsi un film nullissime («Le jour et la nuit») avec l'argent du contribuable, rassurez vous pour son compte en banque. Notons que ses livres ne rencontrent eux aussi, aucun succès notable.

Bref cet homme serait insignifiant s'il n'était riche et il n'est reçu que pour cette raison. Un krach boursier bien ciblé pourrait nous en débarrasser.

 

Incisif

 

 

Vote hélas sans surprise

Le Blog de Yoan Duval

Jeudi 11 octobre 2012
TSCG : une union PS-UMP, pour l'austérité et contre la France
C'est désormais chose faite : l'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG, ou "pacte budgétaire"). Sans surprise, comme à l'occasion du vote concernant le traité de Lisbonne, l'UMP et le PS ont voté main dans la main cette nouvelle camisole budgétaire européenne.
Peu importe l'intérêt du peuple Français. Peu importe son avis. Peu importent également les promesses de renégociation faites pendant la campagne présidentielle. Peu importe le traité lui-même, d'ailleurs, puisqu'une majorité de députés semble ne pas l'avoir lu. L'important était de "faire avancer l'Europe", quoi qu'il en coûte.
Le traité garantit l'austérité à perpétuité ? Aucune importance, les Français s'adapteront, comme les Grecs ou les Espagnols. Son côté anti-social est si évident qu'il fait le bonheur de Nicolas Sarkozy, d'Alain Minc, d'Angela Merkel ou du MEDEF ? Cela ne semble nullement déranger les "socialistes". Il dépossède le Parlement de certaines de ses prérogatives et nous met sous le joug de commissaires et de juges non élus ? L'Europe vaut bien qu'on lui abandonne notre liberté !
Pour ne pas oublier
Cette vidéo de l'excellent blog de Nico nous permettra de nous rafraîchir la mémoire sur la nature du "débat" concernant ce traité.
Comme le dit Laurent Pinsolle sur son blog :
"Bref, le changement de président est en grande partie illusoire. Le PS ne remet pas plus en cause que l’UMP le système délétère (supranational et néolibéral) qui a mené à la crise. Certes, ses rustines ne sont pas les mêmes, mais le vote du TSCG montre qu’il faut aller chercher l’alternance ailleurs."
Il faudra garder tout cela à l'esprit lors des prochaines échéances électorales.
Nous n'oublierons pas non plus les 70 députés et les 32 sénateurs qui ont eu le courage de s'opposer à cette forfaiture. Honneur à tous ceux qui ont osé dire non !

La liste des parlementaires qui ont voté contre le TSCG
Députés
- PS (17) 
Pouria Amirshahi, Jean-Pierre Blazy, Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, Pascal Cherki, Henri Emmanuelli, Mme Linda Gourjade, MM. Jérôme Guedj, Razzy Hammadi, Michel Pouzol, Mathieu Hanotin,  Chaynesse Khirouni, Christophe Léonard,Marie-Line Reynaud, Denys Robiliard, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun

- UMP (17)
Julien Aubert, Jean-Claude Bouchet, Jean-Louis Christ, Gérald Darmanin, Christophe Guilloteau, Jean-Pierre Decool, Lucien Degauchy, Nicolas Dhuicq,Patrick Labaune, Lionnel Luca, Damien Meslot, Philippe Meunier, Jacques Myard, Jean-Frédéric Poisson, Christophe Priou, Michel Terrot, Patrice Verchère

- Europe Écologie Les Verts (12)
Laurence Abeille, Brigitte Allain, Isabelle Attard, Denis Baupin, Michèle Bonneton, Sergio Coronado, Eva Sas, François-Michel Lambert, Noël Mamère, Véronique Massonneau, Barbara Pompili, François de Rugy,

- Front de Gauche (10)
François Asensi, Alain Bocquet, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, Patrice Carvalho, Gaby Charroux, André Chassaigne, Marc Dolez, Jacqueline Fraysse, Nicolas Sansu

- MRC (3)
Marie-Françoise Bechtel, Christian Hutin, Jean-Luc Laurent

- Front National (2)
Gilbert Collard, Marion Maréchal-Le Pen

- Debout La République (1)
Nicolas Dupont-Aignan

- MoDem (1)
Jean Lassalle

- Divers (7)
Huguette Bell, Véronique Besse, Jacques Bompard, Alfred Marie-Jeanne, Yannick Moreau, Jean-Philippe Nilor, François-Xavier Villain 

Sénateurs
- Front de Gauche (20)
Éliane Assassi, Marie-France Beaufils, Michel Billout, Éric Bocquet, Laurence Cohen, Cécile Cukierman, Annie David, Michelle Demessine, Évelyne Didier, Christian Favier, Guy Fischer, Thierry Foucaud, Brigitte Gonthier-Maurin, Pierre Laurent, Gérard Le Cam, Michel Le Scouarnec, Isabelle Pasquet, Mireille Schurch, Paul Vergès, Dominique Watrin

- Europe Écologie Les Verts (5)
Aline Archimbaud, Esther Benbassa, Joël Labbé, Hélène Lipietz, Jean-Vincent Placé

- PS (4)
Pierre-Yves Collombat, Jean-Pierre Godefroy, Marie-Noëlle Lienemann, Daniel Percheron

- MRC (1)
Jean-Pierre Chevènement

- UMP (1)
Alain Fouché

- Divers (1)
Philippe Darniche

conférence du 15 octobre.

Le Centre Lesdiguières
     
        vous invite à la conférence de

Jean-Christophe LEVEQUE

Professeur d’économie, co-auteur du livre annonciateur des échecs économiques que nous connaissons aujourd’hui : « L’Europe qui sombre… De la stratégie de Lisbonne au projet de Constitution … l’échec ».

Et si la crise économique était liée à la nature du régime ?

La science économique se concentre sur de nombreux indicateurs formés d'agrégats financiers au point d'oublier les vrais fondamentaux qui constituent les bases d'un véritable développement économique. Mais le régime politique n'est -il pas responsable de l'effacement de ces fondations indispensables au monde des affaires ?


lundi 15 octobre 2012 à 20 h.

salle 1er étage - 10 place Lavalette, 38000 Grenoble
(Tram  arrêt : «Notre-Dame»)

La conférence sera suivie d’un buffet convivial
(Participation aux frais)


Centre Lesdiguières -  6, rue Berthe de Boissieux - 38000 - Grenoble